Emprunter après l’âge de 60 ans n’est pas impossible. Certaines banques trouvent même des avantages à ce type de profil. Toutefois, l’assurance emprunteur constitue un obstacle de taille pour les seniors qui souhaitent souscrire un crédit immobilier. Ceux-ci devront justifier de solides garanties pour convaincre la banque.
Les banques se sont montrées pendant longtemps réticentes aux demandes de prêt émises par les seniors en raison notamment de leurs risques de santé plus importants et de revenus insuffisants. Mais depuis quelques années la situation évolue en leur faveur. En effet, les banques proposent aujourd’hui de nombreuses solutions adaptées aux seniors.
Principal frein : le coût de l’assurance emprunteur
Comme les autres emprunteurs, les seniors doivent justifier d’un apport personnel couvrant au moins les frais de notaire, les frais de dossier et de garantie, correspondant généralement à 10 % du prêt demandé. Si de nombreux seniors sont en mesure de justifier cet apport, ils doivent le plus souvent faire une croix sur l’assurance emprunteur qui en principe n’est pas obligatoire mais quasi systématiquement réclamée par les banques. Le coût de l’assurance de prêt immobilier est particulièrement élevé pour les emprunteurs âgés de plus de 60 ans et qui souffrent de problèmes de santé. Dans certains cas et notamment lorsque l’état de santé du souscripteur est trop dégradé, l’assurance de prêt peut tout simplement lui être refusée.
L’emprunteur qui n’a pas souscrit d’assurance de crédit doit logiquement apporter un apport personnel plus conséquent ainsi que des garanties supplémentaires. Il peut s’agir de prêt hypothécaire ou encore du nantissement. Ces solutions alternatives peuvent toutefois se révéler particulièrement coûteuses pour le souscripteur.
Une limite d’âge moyenne de 85 ans en fin de prêt immobilier
Avec l’allongement de l’espérance de vie, l’âge des emprunteurs augmente. Une étude publiée en avril 2018 par le courtier en crédit VousFinancer précise que 17 % des emprunteurs sont âgés de plus de 50 ans, un chiffre en constante hausse depuis 5 ans. Par ailleurs et contrairement à certaines idées reçues, les seniors sont de bons clients pour les banques. VousFinancer souligne que ces profils empruntent sur des durées courtes et justifient de garanties suffisantes pour assumer leurs futures mensualités. En effet, beaucoup sont déjà propriétaires et leurs charges sont relativement faibles puisqu’ils n’ont plus d’enfant à charge. Au fil des années, les banques ont allongé la limite d’âge d’emprunt qui est actuellement de 85 ans en fin de prêt immobilier.
Prêt immobilier : des solutions de financement adaptées aux seniors
Tous les seniors ne peuvent pas accéder à l’emprunt. Effectivement, ceux qui ne justifient pas d’un apport personnel suffisant, qui souffrent de problèmes de santé ou dont les revenus ne sont pas assez élevés, doivent opter pour une solution alternative.
Le nantissement, une solution à envisager
À défaut de souscrire une assurance emprunteur, il est possible de se tourner vers le nantissement qui consiste à gager un placement financier comme une assurance-vie, un compte-titres, un Plan d’Epargne en Actions (PEA), au profit de la banque. Cette solution est particulièrement intéressante pour les emprunteurs âgés qui pourront alors s’affranchir d’une assurance décès potentiellement onéreuse. Le nantissement comporte également des contraintes puisque l’emprunteur ne pourra pas disposer du placement nanti tant que le crédit n’est pas intégralement remboursé.
Le prêt viager hypothécaire, un autre moyen d’emprunter
Le prêt viager hypothécaire ne doit pas être confondu avec la vente en viager ou le système de l’hypothèque. Cette solution permet à l’emprunteur de financer son projet d’achat. Lorsque celui-ci décède, le prêteur se rembourse en procédant à la vente du bien immobilier. Seul inconvénient lié à cette solution : la transmission du patrimoine aux héritiers est significativement impactée.
Le prêt hypothécaire cautionné redonne du pouvoir d’achat aux seniors
Le prêt hypothécaire cautionné implique le versement d’une caution en guise de garantie supplémentaire. Celle-ci couvre le risque de décès et d’invalidité de l’emprunteur. Cette solution dispense l’emprunteur senior de souscrire à une assurance emprunteur et de réaliser des examens médicaux. Le senior qui opte pour cette solution rembourse son emprunt par mensualité. À son décès, la banque vend le bien pour récupérer le capital restant dû. Les héritiers percevront la différence entre le montant de la vente et le capital restant à rembourser.
Ainsi, s’il n’est jamais trop tard pour emprunter, d’autant plus dans le contexte actuel de taux de crédit bas.
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