Que devez-vous savoir avant de souscrire une mutuelle santé pour vos animaux ?

Les Français vouent une passion féroce aux animaux de compagnies. Les chats et chiens sauveurs d’enfants ont la cote sur Youtube et les réseaux sociaux. La France compte presque autant d’animaux de compagnies que d’habitants : 60 millions d’animaux pour environ 66 millions de Français. Et ils assurent de plus en plus leurs compagnons à quatre pattes et autres animaux de compagnie. Café du Patrimoine vous présente ce qu’est une assurance santé pour animaux, à quoi elle sert, quels dommages elle couvre et vous livre ses conseils pour choisir la plus adaptée à vos besoins et ceux de votre chien, chat, hamster ou cochon d’Inde.

L’assurance santé animaux : une mutuelle santé pour tous les animaux

Seulement 6% des animaux de compagnie sont assurés en France c’est bien moins que la Grande-Bretagne où 50% des animaux domestiques sont assurés ou les pays du Nord de l’Europe dans lesquels ce taux grimpe à 80% ! Cependant, les Français comblent leur retard avec une croissance du secteur de 25% par an. Pourquoi un tel engouement ? Café du Patrimoine revient en détail sur cette mutuelle peu ordinaire.

Sachez d’abord que l’assurance santé animaux s’adresse à tous les types d’animaux, même si ce sont les chiens et les chats qui sont le plus assurés (qui aurait l’idée saugrenue d’assurer son poisson rouge ?). Les NAV (Nouveaux animaux de compagnie) que sont les furets, chinchillas, perroquets et reptiles sont donc aussi concernés, mais également la poule qui connaît un succès pour le moins étonnant auprès d’une population en mal de nature qui dès qu’elle a un petit bout de jardin acquiert ce volatile mythique de la basse-cour.

Il existe le plus souvent des contrats spécifiques pour tel ou tel animal. En cas de contrat généraliste, vérifiez bien que toutes les pathologies que pourraient contracter votre animal sont couvertes.

Que couvre la mutuelle santé animaux ?

Les frais vétérinaires ont augmenté de +70% en 10 ans. Pas étonnant donc que les propriétaires d’animaux pensent à couvrir les petites bêtes qui partagent leur vie.

Une assurance santé animaux couvre les soins dus à une maladie mais aussi la stérilisation éventuelle de votre animal de compagnie ainsi que les soins de prévention (parfois appelés soins de confort) que sont le détartrage, les vaccins, etc.

Attention, les dommages causés à votre animal par des chiens agressifs (doberman, rottweiler, pitbull, danois, etc.) ne sont pas couverts. Sont également exclus les accidents de chasse et la rage. Si vous souhaitez malgré tout être couvert pour ces risques, vous devrez payer une surprime.

L’assurance santé pour les animaux : combien ça coûte ?

Les tarifs d’une assurance santé pour les animaux varient selon plusieurs facteurs.

Comme pour les humains, l’âge d’abord entre en ligne de compte. En effet, il existe très fréquemment des limites d’âge. Ainsi, un chien n’est généralement pas assuré s’il est âgé de moins de 3 mois ou de plus de 7 à 9 ans car considéré comme trop faible et sensible aux infections. Pour un chat, ayant une espérance de vie supérieure, vous ne pourrez généralement pas l’assurer avant ses 2 mois et après ses 11 à 12 ans.

Sachez aussi que plus votre animal est âgé, plus sa cotisation sera élevée. Si la cotisation pour un animal âgé est seulement de quelques euros supplémentaires, notez qu’elle subira une augmentation annuelle passé le cap fatidique des 12 ans. La surprime qui est alors appliquée s’élève d’ordinaire à 10% ou 15% de la cotisation.

Notez également que pour certains chiens ou chats de race, réputés plus fragiles, une surprime est aussi appliquée.

Nous vous indiquons ci-dessous les ordres de prix de contrats d’assurance santé pour animaux :

• Entrée de gamme : 17€04 pour un chien* et 11€79 pour un chat*
• Coeur de gamme : 34€30 pour un chien* et 28€82 pour un chat*
• Premium : 63€74 pour un chien* et 40€77 pour un chat*

* source : Hyperassur

Les points de vigilance à prendre en compte avant de souscrire un contrat

Comme pour tout contrat d’assurance, il existe pour une assurance santé animaux des franchises, plafonds et exclusions qu’il convient de prendre en compte avant de souscrire à un contrat d’assurance.

Veillez notamment à vérifier que le plafond annuel de remboursement n’est pas trop faible. Par là, on entend la somme au-delà de laquelle un assuré ne peut plus être remboursé des frais engagés. Ce plafond est la plupart du temps compris entre 1 000 € et 2 000 € mais évolue considérablement selon le type de contrat choisi.

Tenez également compte de la franchise annuelle dans votre choix. Il s’agit de la somme pouvant être réclamée par l’assureur, en plus des cotisations mensuelles, généralement déduite du premier remboursement de l’année. Selon le contrat, elle peut être très faible (10€ ou 20€) mais peut aussi atteindre jus­qu’à 25 ou 30% de la dépense engagée dans les formules de base.

À noter : la franchise annuelle ne figure pas dans tous les contrats.

Enfin, prenez garde aux exclusions du contrat. Comme on l’a vu précédemment le très jeune âge ou un âge avancé peut être un motif d’exclusion, tout comme la race. Mais sachez aussi que certaines pathologies congénitales ou récurrentes chez une race ne sont jamais remboursées, comme c’est par exemple le cas de la dysplasie de la hanche chez le labrador. De plus, les maladies héréditaires ou chroniques dont on peut penser qu’elles sont antérieures à la souscription et qu’elles auraient ainsi dû être déclarées par le propriétaire à l’assureur ne sont pas non plus couvertes.

Sachez aussi que les assurances santé animaux cherchent à se prémunir contre l’assurance d’un animal déjà malade et vous devrez très souvent soumettre votre animal à un bilan de santé préalable à la souscription. D’autres part, un délai de carence (le plus souvent de quelques semaines) est à prévoir. Et naturellement, 
tous les frais engagés entre la souscription et la fin du délai de carence ne peuvent faire l’objet d’un remboursement.

De nombreuses entreprises intéressées par l’assurance santé pour animaux

L’assurance santé animaux est un marche florissant et par conséquent, les acteurs ne manquent pas.

Les acteurs spécialistes en assurance pour animaux

Certains groupes se sont spécialisés dans le créneau de l’assurance santé pour les animaux et pratiquent exclusivement ce type de services comme Animaux santé, Bulle bleue, Assur’O Poil ou encore Santé Vet’ qui vient de changer d’actionnaire, Serena Capital et Idinvest Partners venant de céder leurs participations au fonds d’investissement suisse Columna Capital, présent également au capital de Datamars, l’un des leaders mondiaux de l’identification des animaux, des puces pour chiens et chats, notamment.

Les acteurs en santé animale plus généralistes

De nombreux acteurs généralistes ont eu la bonne idée de diversifier leur activité vers ce segment de la santé animale qui croît de 25% par an. Ont donc investi ce secteur lucratif et en pleine croissance des assureurs et des groupes bancaires comme AG2R La Mondiale, la Banque Postale ou encore ECA Assurances.

Des comparateurs spécialisés

Sachez que pour vous y retrouver dans ce secteur déjà bien fourni, de nombreux comparateurs existent comme Hyperassur ou Le Lynx. Ils vous permettront de mieux comprendre les contrats et de choisir celui qui sera le plus adapté à vos besoins et celui de votre animal.

Mutuelle santé animaux : des solutions alternatives et peu coûteuses

Enfin, si ces solutions vous paraissent excessives, sachez que des solutions alternatives existent qui vous permettront de faire soigner votre animal pour des sommes modestes. Ainsi, les quatre écoles nationales vétérinaires (Lyon, Maisons-Alfort, Nantes et Toulouse) dispensent des soins à des prix tout à fait raisonnable, sur RDV mais également en urgence. Les dispensaires de la SPA sont aussi une option à envisager. Les soins sont en principe réservés aux personnes démunies et sont donc gratuits mais vous pouvez toujours vous y rendre et donner ce que vous pouvez/voulez.

Les informations de Cafedelabourse.com et de ses publications sont données à titre pédagogique. Elles ne constituent en aucun cas des recommandations d’investissement. Le lecteur se doit d’étudier les risques avant d’effectuer toute transaction. Il est seul responsable de ses décisions d’investissement.