À l’heure où l’on connaît des taux d’emprunt qui remontent avec le resserrement de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE), Café du Patrimoine vous donne les clés pour profiter d’un crédit immobilier dans les meilleures conditions.
Nous couvrirons tous les points essentiels pour que vous puissiez obtenir votre crédit immobilier au meilleur taux en 2024 en commençant par expliquer à quoi sert un prêt immobilier.
Nous verrons ensuite quelles dépenses sont éligibles à ce type de crédit, quelles sont les différentes étapes qui permettent de souscrire un crédit immobilier, combien vous pouvez emprunter en fonction de votre situation professionnelle et de votre apport.
Enfin, nous expliquerons combien coûte un prêt immobilier, auprès de qui souscrire et se renseigner, comment mettre toutes les chances de votre côté et décrocher le meilleur taux, comment renégocier un prêt immobilier et comment choisir la meilleure assurance emprunteur pour votre situation.
Découvrez aussi ce que devient votre crédit immobilier en cas de revente du bien et s’il faut ou non, rembourser par anticipation son crédit immo.
Nous mettons aussi à votre disposition notre comparatif de crédit immobilier en ligne du moment et une vidéo sur toutes les astuces pour faire accepter son dossier en obtenant les meilleurs taux !
Sommaire :
- Qu’est-ce qu’un crédit immobilier ?
- Quelles sont les différentes étapes pour souscrire un prêt immobilier ?
- Prêt immobilier : combien puis-je emprunter ?
- Quels sont les prêts aidés par l’État dont vous pouvez profiter ?
- Combien coûte un prêt immobilier ?
- Banque ou courtier : à qui s’adresser pour obtenir le meilleur prêt immobilier ?
- Comment simuler un prêt immobilier ?
- Comparatif prêt immobilier
- 3 conseils pour obtenir le meilleur taux pour son prêt immobilier
- Comment renégocier son crédit immobilier ?
- Renégocier l’assurance emprunteur de son crédit immobilier : mode d’emploi
- Crédit refusé : comment faire accepter votre dossier de prêt immobilier ?
- Emprunt immobilier : comment faire quand on revend son bien ?
- Remboursement anticipé de son prêt immobilier : bonne ou mauvaise idée ?
- Quelles perspectives pour le marché immobilier en 2024 ?
Qu’est-ce qu’un crédit immobilier ?
Qu’est-ce qu’un prêt immobilier ? Même si la réponse peut sembler évidente, la définition du prêt immobilier est bien plus complexe qu’on ne le pense.
Que peut financer un prêt immobilier ?
Avec un crédit immobilier, un organisme prêteur met à disposition d’un emprunteur, une somme d’argent servant à acquérir un logement ou un terrain à usage d’habitation ou mixte. De manière générale, on appelle aussi crédit immobilier, un prêt garanti par une hypothèque, quel que soit le montant emprunté et l’usage qui en est fait. Ainsi, il est possible de souscrire un crédit immobilier de quelques dizaines ou centaines de milliers d’euros, voire plusieurs millions d’euros, pour réaliser des travaux dans un bien immobilier que l’on possède (résidence principale, résidence secondaire, investissement locatif, etc.). À la question, quelles dépenses sont éligibles au crédit immobilier, on pourra donc facilement répondre l’achat d’un bien immobilier, d’un terrain, mais aussi le financement de travaux.
À noter : il est également possible d’opter pour un crédit immobilier SCPI. Il s’agit alors d’un crédit dit affecté. Cela signifie que la somme empruntée est affectée à l’acquisition des SCPI. Ce critère permet de pouvoir déduire les intérêts d’emprunt des futurs revenus fonciers.
Les caractéristiques du crédit immobilier à taux fixe
En France, les prêts immobiliers sont le plus souvent à taux fixe, c’est-à-dire que la mensualité à rembourser est identique tous les mois. Mais il est également possible de souscrire un prêt immobilier modulable qui vous permettra d’augmenter ou de diminuer le montant de vos mensualités en fonction de vos rentrées d’argent. Sont ainsi possibles : la suspension du remboursement des échéances de remboursement sur une période de 6 mois à un an (la durée de l’emprunt sera alors rallongée d’autant), mais aussi l’augmentation du montant des mensualités payées (de l’ordre de 20 % à 30 % pour réduire la durée du crédit).
Les garanties du crédit immobilier
Vous vous demandez s’il vaut mieux choisir une caution ou une hypothèque pour votre prêt immobilier ? Il existe en effet deux grands types de garanties financières qui permettent à la banque qui vous a accordé un prêt immobilier de se protéger : la caution et l’hypothèque. Dans le premier cas, l’emprunteur verse une caution à l’organisme prêteur qui peut piocher dans cette somme dès lors que plusieurs échéances de remboursement du prêt n’ont pas été honorées. Dans le second cas, le plus fréquent, une hypothèque est faite sur le bien acquis et, en cas de défaut de paiement, le bien est saisi puis mis en vente.
Auprès de qui souscrire un crédit immobilier ?
En France, les crédits immobiliers sont souscrits majoritairement auprès d’établissements bancaires. Ce sont eux qui accordent un crédit immobilier, qu’ils s’agissent de particuliers ou de professionnels. Si les banques de réseaux fournissent l’immense majorité des crédits immobiliers, certaines banques en ligne se sont aussi lancées il y a quelques années dans la commercialisation de crédit immobilier. Seules les neobanques ne proposent pas ce service à leurs clients.
Quelle est la durée maximale d’un emprunt immobilier ?
Vous vous demandez aussi sûrement combien dure un emprunt immobilier ? Sachez que la durée du crédit immobilier est très variable. Elle peut aller de 5 ans à 25 ans à de rares exceptions près. La plupart des crédits immobiliers souscrits oscillent entre 15 et 25 ans d’emprunt. Le Haut Conseil pour la Stabilité Financière (HCSF) avait partagé ses décisions relatives aux conditions d’octroi de crédits immobiliers (décision D-HCSF-2021-7) prenant effet le 1er janvier 2022 expliquant que la maturité des crédits immobiliers ne devait pas excéder une durée de 25 ans. Les banques conservaient toutefois la possibilité de déroger à cette règle pour 20 % de leurs crédits, à condition que cette souplesse concerne à 80 % l’achat de la résidence principale et qu’au moins 30 % concerne des primo-accédants. Il est donc très difficile aujourd’hui de souscrire un crédit allant au-delà de 25 ans. Le crédit immobilier à 30 ans a quasiment disparu et très peu de banques le proposent.
Quelles sont les différentes étapes pour souscrire un prêt immobilier ?
Concrètement, comment obtenir un prêt immobilier ? Découvrez comment fonctionne un prêt immobilier et quelles sont les différentes étapes à respecter.
Choisir son prêt immobilier
Après avoir signé le compromis de vente, vous devrez chercher le crédit immobilier correspondant à vos besoins. Il conviendra de toujours négocier la proposition en faisant des demandes auprès de plusieurs acteurs pour faire jouer la concurrence.
Réaliser son dossier de prêt immobilier
Une fois que vous aurez déterminé quelle offre prendre, vous devrez monter votre dossier de prêt immobilier. Il comprend au minimum les 3 derniers bulletins de salaire, les 2 derniers avis d’imposition, le compromis de vente, un justificatif de domicile, le(s) justificatif(s) d’identité et les 3 derniers relevés de compte en banque. Vous devrez ensuite attendre la réponse de la banque qui accepte ou non votre dossier.
Accepter l’offre de prêt immobilier
Si la banque accepte votre prêt immobilier, un accord de principe vous est envoyé. Cela signifie que la banque qui accorde le prêt immobilier vous enverra l’offre de prêt immobilier récapitulant l’ensemble des modalités relatives au crédit. Vous devrez alors laisser passer un délai incompressible de 10 jours minimum de réflexion au terme duquel vous pourrez accepter l’offre de la banque, en la retournant signée par courrier (au 11ème jour au plus tôt).
Attention à bien respecter ce délai car si vous renvoyez l’offre de prêt trop tôt, celle-ci s’annule automatiquement et il faudra reprendre le processus depuis le début.
Signer l’acte de vente
Vous pourrez alors signer l’acte de vente devant un notaire. Vous commencerez à rembourser votre prêt immobilier avec le paiement de la première mensualité un mois après la signature de l’acte de vente.
Pourquoi et comment souscrire une assurance prêt immobilier ?
Notez que, en même temps que la souscription au prêt immobilier, vous devrez souscrire une assurance prêt immobilier. Pourquoi prendre une assurance prêt immobilier ? Même si cette dernière n’est en théorie pas obligatoire, les banques exigeront systématiquement que vous souscriviez à cette assurance, devenue véritable condition d’octroi du crédit immobilier.
L’assurance emprunteur permet de garantir la prise en charge de tout ou partie des échéances de remboursement ou du capital restant dû d’un crédit en cas de survenance de certains événements (décès ou invalidité de l’un des co-emprunteurs, mais aussi éventuellement incapacité temporaire de travail, perte d’emploi, etc.).
La banque auprès de qui vous avez souscrit votre prêt immobilier vous proposera très certainement une offre d’assurance prêt immobilier en complément. Vous êtes libre de la refuser pour en prendre une moins chère, pourvu qu’elle présente un niveau de garanties équivalent. Si ce n’est pas le cas, l’organisme prêteur peut la refuser.
N’oubliez pas également que depuis 2022, la loi Lemoine vous permet de résilier votre assurance emprunteur quand vous le souhaitez et sans frais. Vous pouvez ainsi faire des économies en choisissant une assurance emprunteur qui propose une formule plus adaptée à votre état de santé et à votre situation, à condition que vous conserviez des garanties au moins équivalentes.
Délai d’obtention d’un prêt immobilier
Le délai d’obtention d’un prêt immobilier est très variable. La recherche de la meilleure offre peut en effet prendre un certain temps étant donné que vous devrez déposer un dossier de demande de prêt auprès de plusieurs établissements bancaires. Le recours à un courtier immobilier peut d’ailleurs permettre de réduire cette période consacrée à la recherche du meilleur crédit immobilier. Mais sachez qu’il existe un délai incompressible de 10 jours entre la proposition de la banque et votre acceptation du prêt avec le renvoi signé à la banque de l’offre de crédit.
Prêt immobilier : combien puis-je emprunter ?
La première question qui vient à l’esprit quand on souhaite acheter un bien en ayant recours à un prêt immobilier est : combien pourrais-je emprunter ? Et éventuellement, est-il possible d’emprunter sans apport ? On se demande aussi souvent : pourquoi l’apport d’un prêt immobilier est-il si important dans une demande de prêt immobilier ?
Crédit immobilier : peut-on emprunter sans apport ?
S’il est théoriquement possible de souscrire un crédit immobilier en ayant aucun apport, cela est de moins en moins fréquent et concerne de petites sommes. L’emprunteur doit en plus présenter une forte capacité d’emprunt et éventuellement être éligible à des dispositifs d’aides à l’emprunt comme le PTZ par exemple, qui servira ainsi à se créer un apport.
Prêt immobilier : quelles mensualités pour quel salaire ?
Vous avez bien un apport mais vous vous demandez quand même à quel prêt immobilier vous pouvez prétendre ? À combien peut s’élever votre crédit immobilier selon votre salaire ? D’abord, sachez que le montant de votre apport et le pourcentage que celui-ci représente dans le prix du bien que vous visez joue énormément. Si vous avez un apport de 35 000 euros ou de 160 000 euros, la somme que vous pourrez emprunter pour acheter un bien de 600 000 euros par exemple sera totalement différente.
Ensuite, le salaire est évidemment très important. On parlera d’ailleurs plutôt de revenus, qui prendront en compte le salaire ou le mode de rémunération de l’emprunteur qu’il soit salarié ou indépendant, ainsi que les éventuelles entrées d’argent supplémentaires (revenus locatifs, revenus mobiliers, aides sociales, etc.).
Vous vous demandez combien rembourser pour votre prêt immobilier tous les mois ? Sachez qu’en moyenne, une banque prévoira que le remboursement des mensualités corresponde environ au tiers des revenus du ou des emprunteurs. Toutefois, cela peut être un peu moins en cas de revenus très faibles ou cela peut être franchement plus en cas de revenus très élevés.
Notez tout de même qu’il est aujourd’hui de plus en plus difficile d’obtenir un crédit dont les mensualités dépassent, assurance comprise, le tiers des revenus du ou des emprunteur(s). Les crédits doivent donc être moins longs comme nous l’avons vu précédemment (25 ans), les mensualités moins élevées (taux d’effort des emprunteurs de 35 % maximum) et doivent prendre en compte le montant de l’assurance emprunteur, une mesure qui n’est pas sans conséquence. En effet, inclure le coût de l’assurance emprunteur dans les charges annuelles d’emprunt augmente automatiquement le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) du prêt.
Alors, quel prêt immobilier pour quel salaire ? Combien emprunter avec un salaire de 4 000 euros, de 2 706 euros, de 15 000 euros ?
Avec un salaire pour deux co-emprunteurs qui gagnent à deux 4 000 euros, vous pourrez rembourser en mensualité de prêt immobilier, un peu moins de 1 300 euros. Deux co-emprunteurs qui gagnent à deux 2 706 euros pourront rembourser en mensualité de prêt environ 900 euros. Le prêt immobilier avec le SMIC (dans ce cas, deux co-emprunteurs touchant le SMIC) aura tendance à faire passer le montant des échéances du prêt sous la règle du tiers du revenu disponible. À l’inverse, deux co-emprunteurs qui gagnent à deux 15 000 euros pourront rembourser en mensualité de prêt plus de 5 000 euros.
Crédit immobilier : quel prêt pour quelle situation professionnelle ?
Les mensualités du prêt immobilier qu’il est possible de rembourser varient donc avec les revenus. Mais les situations professionnelles et personnelles jouent aussi dans l’octroi du crédit immobilier par les banques.
Ainsi, il sera souvent plus facile d’emprunter plus si l’on a une bonne situation en CDI ou que l’on veut souscrire un prêt immobilier en étant fonctionnaire qu’en étant chef d’entreprise. Le prêt immobilier pour les seniors, contrairement à ce que l’on pourrait penser, permet aussi d’emprunter des sommes relativement importantes car les revenus devraient rester identiques (on ne peut pas perdre un emploi et être au chômage si l’on est à la retraite).
Qu’est-ce que le Prêt Epargne Logement (PEL) ?
Certains prêts permettent de bénéficier de taux fixés par l’État. Ainsi, la détention d’un PEL offre la possibilité de souscrire un prêt épargne logement qui permet d’obtenir un taux privilégié (et autrefois une prime versée par l’État). Notez d’ailleurs que le taux garanti de ce prêt d’une durée de 2 à 15 ans et dont le montant maximal s’élève à 92 000 euros, redevient attractif depuis 2023 avec la remontée des taux que nous connaissons actuellement.
En effet, son taux d’intérêt s’élève :
- 2,2 % pour les PEL ouverts entre le 1er août 2016 et le 31 décembre 2022 ;
- 3,2 % pour les PEL ouverts entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023 ;
- 3,45 % pour les PEL ouverts à partir du 1er janvier 2024.
Pour les PEL ouverts avant 2018, vous pourrez également toucher une prime d’État variable selon la date d’ouverture du plan épargne logement.
Qu’est-ce qu’un prêt immobilier conventionné ?
Le prêt immobilier conventionné, destiné à acquérir ou à faire des travaux dans sa résidence principale, s’obtient auprès d’un établissement de crédit ayant passé une convention avec l’État. Il permet de bénéficier d’un taux fixé réglementairement pour un crédit allant de 5 à 30 ans.
Mais dans la plupart des cas, c’est votre situation personnelle et la durée du prêt qui entreront en compte dans le taux d’intérêt qui vous sera proposé (sachant que plus la durée du crédit immobilier est importante, plus le taux d’intérêt du crédit sera élevé).
Quelle différence entre ce que vous pouvez emprunter et le prix du bien que vous pouvez acheter ?
Attention, le montant de l’emprunt que la banque veut bien vous accorder ne constitue en aucun cas le montant du bien que vous pourrez acheter.
En effet, la somme que vous pourrez emprunter devra servir à couvrir l’ensemble des frais relatifs à un achat immobilier, à savoir, l’achat du bien en lui-même (prix d’acquisition), les frais d’agence éventuels de 3 % à 5 % (parfois inclus dans le prix de vente parfois à régler en sus, mais aussi les frais de notaire qui représentent tout de même environ 7,5 % du prix du bien pour l’ancien et 2 % à 3 % du prix de vente pour le neuf, et enfin le coût du prêt en lui-même qui est loin d’être gratuit.
Quels sont les prêts aidés par l’État dont vous pouvez profiter ?
Vous avez un projet immobilier mais ne savez pas si vous avez les fonds suffisants pour le financer ? Avez-vous pensé à prendre en compte les aides à l’achat immobilier proposées par le gouvernement ?
Ces prêts aidés proposent des conditions particulières à certaines catégories d’emprunteurs en tant que prêts complémentaires. N’hésitez donc pas à bien vous renseigner sur ces aides à l’accession à la propriété.
Le prêt bonifié
Le prêt bonifié est une aide complémentaire aux prêts immobiliers classiques accordé à un taux plus avantageux que celui proposé par le marché. Il a pour but de soutenir les catégories sociales les plus modestes qui souhaitent financer un projet immobilier ou des travaux.
Alors que ce type de prêt peut être accordé par l’État (Prêt à Taux Zéro, Prêt d’Accession Sociale et Prêt conventionné), il est également possible qu’il soient distribués par d’autres acteurs économiques majeurs comme des entreprises (EDF par exemple), des administrations (Prêt aux fonctionnaires), des caisses de retraite complémentaire et mutuelles ou encore des collectivités territoriales.
Le Prêt à Taux Zéro (PTZ)
Le Prêt à Taux Zéro (PTZ ou PTZ+) est, comme son nom l’indique, un prêt sans intérêts. Il est dédié aux primo-accédants aux revenus plutôt moyens, voire modestes, pour qu’ils puissent acheter ou construire un logement qui servira de résidence principale.
Si vous souhaitez découvrir le montant du PTZ dont vous pouvez bénéficier en fonction de votre projet immobilier, nous vous recommandons de consulter le Simulateur – Prêt à taux zéro (PTZ) de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil).
Prolongé jusqu’en 2027 alors qu’il devait prendre fin en décembre 2023, le Prêt à taux zéro a été recentré pour encourager la rénovation énergétique. À l’issue du CNR Logement de 2023, l’exécutif a annoncé qu’il serait « dorénavant ciblé pour l’acquisition d’un logement neuf en zone tendue au sein d’une opération de logements collectifs ou bien pour l’acquisition d’un logement ancien en zone détendue sous condition de réalisation de travaux de rénovation ».
Le Prêt d’Accession Sociale (PAS)
Le Prêt d’Accession Sociale (PAS) est dédié aux personnes ayant des revenus modestes pour les aider à devenir propriétaire de leur résidence principale ou à y réaliser des travaux. Le taux du prêt est plafonné et il est possible de le rembourser sur une durée comprise entre 5 et 30 ans. Vous pouvez utiliser ce prêt pour financier l’intégralité de votre projet immobilier.
Le prêt conventionné
Le prêt conventionné est proposé par des organismes financiers ayant une convention avec l’État pour les emprunteurs voulant devenir propriétaire ou faire des travaux dans leurs résidences principales. L’un des plus grands avantages de ce prêt est qu’il peut être accordé aux emprunteurs quels que soient leurs revenus, il n’y a en effet aucune condition de ressources.
Le prêt action logement
Le prêt action logement ou prêt patronal, anciennement connu sous le nom de prêt patronal ou prêt 1 % logement, est un prêt complémentaire réservé aux salariés du secteur privé non agricole. Le but est de financer ou de faire construire une résidence principale qui doit respecter certains critères de performances énergétiques. Le taux d’intérêt nominal de ce crédit subventionné est plafonné à 0,5 % (hors assurances obligatoires) et la durée de remboursement est libre jusqu’à 25 ans avec un montant du prêt de 40 000 euros maximum.
Combien coûte un prêt immobilier ?
Vous vous demandez combien vous allez devoir payer pour votre prêt immobilier ? Combien coûte l’assurance prêt immobilier ? Ou encore comment calculer le coût du prêt immobilier ?
Sachez que le coût d’un crédit immobilier est composé de plusieurs éléments, notamment les frais de dossier, le montant total des intérêts et le montant total de l’assurance emprunteur.
Le taux d’intérêt, variable selon la durée du prêt (plus la période est longue, plus le taux d’intérêt est élevé), peut s’avérer très différent selon les organismes prêteurs auprès de qui vous aurez déposé une demande de prêt.
Il en est de même pour le montant de l’assurance emprunteur et pour les frais de dossier, d’où l’importance de déposer des demandes de prêt immobilier auprès de plusieurs établissements bancaires et de négocier son crédit immobilier avec sa banque en présentant les offres de la concurrence.
Rappelons également que, pour savoir le prix du bien que vous pouvez convoiter, vous devrez déduire de votre apport et du montant total du financement octroyé les frais de notaire.
Banque ou courtier : à qui s’adresser pour obtenir le meilleur prêt immobilier ?
Si un prêt immobilier est souscrit auprès d’une banque, peut-être vous demandez-vous pourquoi recourir à un courtier immobilier et quel est le rôle du courtier immobilier dont vous entendez tant parler…
Le courtier immobilier vous aidera à affiner votre projet immobilier en définissant avec vous votre capacité d’emprunt. Il saura également vous accompagner dans votre projet en déterminant, au vu de votre situation professionnelle et de vos souhaits, quel type de prêt choisir (fixe, modulable, etc.), sur quelle durée, avec quelles garanties concernant l’assurance emprunteur, etc. C’est lui, enfin, qui se chargera de réaliser vos dossiers de demande de prêt et de les déposer auprès de plusieurs établissements bancaires afin de vous permettre de décrocher le meilleur taux possible. Il sera également en mesure de vous aider à obtenir l’assurance emprunteur la plus adéquate à votre situation et la moins chère.
Vous êtes tenté et vous vous demandez combien coûtent les services d’un courtier immobilier ? Cela ne vous coûtera pas forcément beaucoup plus cher que si vous vous étiez occupé de tout vous-même, car il y a fort à parier que vous décrocherez ainsi un prêt immobilier plus avantageux. De plus, les frais de courtage peuvent parfois se substituer aux frais de dossiers que vous auriez eu à payer si vous n’aviez pas de courtier. Enfin, il est possible aussi que ce soit la banque qui paye le courtier.
Comment simuler un prêt immobilier ?
De très nombreux courtiers et banques en ligne proposent sur leur site web des outils de simulation de prêt immobilier. Si ces simulations ne valent pas proposition de crédit (attention à ne pas les confondre avec les offres de crédit immobilier en ligne des banques en ligne), elles ont cependant une certaine utilité.
En effet, quel que soit votre profil (primo-accédant ou non) et le type de bien que vous voulez acquérir (résidence principale, résidence secondaire, investissement locatif), une simulation vous permet d’évaluer la somme que vous pouvez emprunter et par là même, le montant total d’achat auquel vous pouvez prétendre. Vous pourrez aussi connaître les frais liés aux intérêts d’emprunt et à l’assurance emprunteur ou encore le montant exact des « frais de notaire ».
Attention cependant, de très nombreux facteurs entrent en compte au moment de souscrire un crédit immobilier (notamment la situation professionnelle qui ne se résume pas à un revenu, la situation familiale, la capacité d’épargne, etc.) et les simulateurs ne les prennent pas tous en compte.
Pour avoir une idée précise de la somme que vous pouvez emprunter et du montant de vos mensualités incluant les intérêts et l’assurance, mieux vaut se rapprocher d’un courtier ou demander soi-même des propositions à au moins trois établissements bancaires.
Comparatif prêt immobilier
Vous vous demandez comment comparer des prêts immobiliers ? Quelles sont les banques qui accordent un prêt immobilier facilement ?
Il est généralement difficile d’établir des tableaux comparatifs pour les prêts immobiliers car les grilles de taux pour des financements immobiliers varient en fonction de nombreux paramètres. On pensera notamment à l’évolution des taux d’intérêt dans le temps au sein d’une même banque, la différence de taux selon les régions, votre situation personnelle (célibataire, en couple, marié, pacsé, apport, locataire, propriétaire, etc.) et votre situation professionnelle (salarié ou profession libérale, en CDI ou en CDD, fonctionnaire ou non, revenus, primes, etc.).
Néanmoins, les banques en ligne affichent souvent des taux standardisés pour un profil type d’emprunteur, d’autres établissements de crédit proposent des simulations à réaliser soi-même ou réalisent pour vous des études personnalisées sous 48h.
Voici donc notre comparatif de certains crédits immobiliers en ligne populaires.
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Il est également recommandé de vous faire accompagner dans votre démarche par un professionnel qui vous aidera à déterminer au mieux quelles banques vous proposent les prêts les plus avantageux pour votre projet. Plus des deux tiers des Français (primo-accédants comme emprunteurs expérimentés) se déclarent rassurés lorsqu’ils sont accompagnés par un courtier spécialiste du prêt immobilier selon un sondage Opinion Way pour Pretto, réalisé en novembre 2017 sur un échantillon de 1 068 personnes représentatif de la population française. D’après un autre sondage réalisé par Vousfinancer en 2022, les Français sont de plus en plus nombreux à faire appel aux services d’un courtier pour obtenir un crédit immobilier : 40 % en 2021 et 2020 contre 37 % en 2019 et 29 % en 2015. En 2021, les moins de 35 ans étaient même 46 % à avoir recours aux services d’un courtier au moment de souscrire leur crédit immobilier.
Ces données ne sont pas surprenantes, car le courtier spécialisé en immobilier connaît parfaitement ce marché et pourra vous accompagner dans le choix de votre prêt et au cours de la négociation avec votre banque. Il est souvent appréciable de confier ses souhaits à un interlocuteur multi-marques (le courtier) qui comparera les offres, qu’à un interlocuteur mono-marque (le conseiller de votre banque) qui a pour objectif de vous faire prendre le prêt proposé par sa banque.
3 conseils pour obtenir le meilleur taux pour son prêt immobilier
Préparez votre dossier de prêt immobilier avec soin
Pour avoir un dossier de financement solide, il faut un apport personnel d’au moins 15 % à 20 % du prix du bien immobilier qu’on veut acquérir (selon l’équipe études et recherche de CBRE). Financer plus de 20 % du montant de l’acquisition avec des fonds propres est un élément très apprécié par les banquiers selon Credixia.
Pensez à :
- solder vos crédits à la consommation ;
- éviter les découverts ;
- mettre en avant vos atouts (jeune âge, potentiel professionnel, votre ancienneté chez votre employeur, existence de revenus complémentaires ou capacité à épargner régulièrement, etc.) ;
- éventuellement, proposer à la banque qui vous accordera le prêt immobilier de domicilier vos salaires.
Attention, depuis la loi PACTE, la domiciliation des salaires qui constitue un frein à la mobilité bancaire, n’est plus possible et les banques ne peuvent en aucun cas l’exiger, y compris en cas d’avantage préférentiel (taux plus bas ou absence de frais de dossier par exemple) comme cela était le cas précédemment.
Faites jouer la concurrence pour votre emprunt immobilier
Déposer votre dossier auprès d’au moins 3 banques. Lors de la négociation, présentez les offres des concurrents que vous avez sollicités pour obtenir de meilleures conditions de cet établissement financier.
Assurance emprunteur : négociez la délégation d’assurance
Depuis septembre 2010, les banques ne peuvent plus imposer leurs propres assurances aux emprunteurs qui ont la possibilité de s’assurer auprès de la compagnie d’assurance de leur choix. En effet, il ne faut pas uniquement se focaliser sur la négociation du taux d’emprunt car une assurance à un taux élevé peut faire perdre le bénéfice d’un crédit immobilier attractif. Selon Credixia, une délégation d’assurance peut générer jusqu’à 60 % d’économie sur le coût total de l’assurance de prêt. De plus, la loi sur la consommation dite « loi Hamon », adoptée en 2014, permet de faire jouer plus facilement la concurrence lors de la souscription d’une assurance emprunteur pour obtenir un contrat plus compétitif et mieux adapté à la situation personnelle de l’emprunteur. Les banques ont l’obligation de fournir à leurs clients des informations détaillées sur les niveaux de garanties de l’assurance de prêt qu’elles exigent.
À noter : avec la récente obligation faite aux banques d’inclure le coût de l’assurance de prêt dans les charges annuelles de crédit pour calculer l’endettement des futurs emprunteurs, il est plus que jamais important de souscrire une délégation d’assurance en sélectionnant le contrat le plus avantageux.
Depuis 2022, la loi Lemoine offre davantage de flexibilité puisque vous pouvez changer votre assurance emprunteur rapidement et gratuitement quand vous le souhaitez, afin d’opter pour une offre qui vous correspond mieux, à condition toutefois que les garanties soit du même niveau ou supérieures.
Assurance chômage : examinez attentivement la garantie perte d’emploi !
La garantie perte d’emploi souvent proposée avec une assurance prêt, bien entendu réservée aux salariés, est facultative contrairement au risque de décès ou de perte totale et irréversible d’autonomie. La garantie perte d’emploi est à examiner avec attention car elle présente des conditions très variables selon les contrats. Soyez par exemple attentif au délai de carence, au montant de l’indemnisation, à la durée d’indemnisation, etc.
Comment renégocier son crédit immobilier ?
Avec des taux qui remontent, mais qui restent toujours intéressants ajustés à l’inflation, il est peut-être temps de renégocier votre crédit immobilier si vous ne l’avez pas encore fait afin de réduire votre coût global d’emprunt et vos mensualités. Notez que cette opération est d’autant plus avantageuse que la durée restante du crédit est longue. Renégocier un crédit n’est donc généralement intéressant qu’au cours du premier tiers de la durée de vie du prêt, lorsque la part des intérêts est encore élevée. Plusieurs options sont à votre portée.
Renégociation prêt immobilier : prenez rendez-vous avec votre banque
Vous vous demandez quand négocier son crédit immobilier ? Pourquoi renégocier son prêt immobilier et quoi négocier dans un prêt immobilier ?
Dès lors que les taux d’intérêts du marché sont sensiblement moins élevés que ceux de votre prêt immobilier et que la durée restante de votre prêt est encore longue, il semble pertinent de se poser la question de renégocier son crédit immobilier.
Il est toujours possible de modifier les termes de son contrat via un avenant prêt immobilier qui pourra permettre de modifier le taux d’intérêt et donc le montant des mensualités restantes dues.
Vous pouvez en premier lieu vous adresser à la banque auprès de laquelle vous avez souscrit un crédit immobilier. Après étude de la concurrence, prenez rendez-vous avec votre conseiller pour lui soumettre votre requête, preuves à l’appui. Certaines banques – et certains conseillers ! – sont plus ouvertes à la négociation que d’autres, mais la démarche en vaut la peine. Même si les banques sont plus généreuses en termes de taux et de réduction de frais avec de nouveaux clients, une renégociation en interne s’avère moins coûteuse qu’un rachat de crédit par une banque concurrente. Comptez quelques centaines d’euros de frais de dossier – négociables.
Rachat de crédit : passez par un courtier immobilier pour racheter votre prêt
Quand racheter son prêt immobilier ? Si votre banque n’est pas disposée à renégocier votre prêt, vous devez partir en quête d’un établissement offrant de meilleures conditions d’emprunt. Vous pouvez effectuer cette recherche par vos propres moyens ou solliciter l’aide d’un courtier qui se chargera d’identifier les meilleures offres. Le courtier est censé obtenir de meilleures conditions de prêt par le poids que représentent ses multiples dossiers, mais réaliser l’opération en solo n’a rien d’insurmontable.
Si vous choisissez de déléguer, vous devrez peut-être rémunérer le courtier pour le service rendu. Les courtiers en ligne ne facturent généralement pas de frais de courtage et sont rémunérés directement par les banques, sur la base d’accords commerciaux existants. Normalement, vous n’aurez donc aucun frais à acquitter.
Les courtiers en direct effectuent une négociation plus « personnelle » – liée à votre situation – et facturent directement aux clients environ 1 % du capital emprunté ou bien un forfait (inférieur à 1 000 €).
Pour constituer votre dossier de rachat de prêt, l’organisme de crédit vous demandera de remplir les mêmes critères que lorsque vous avez souscrit votre emprunt immobilier et vérifiera donc votre capacité d’endettement, votre stabilité professionnelle, votre tenue des comptes, le reste à vivre, etc. En outre, il vous sera demandé une ou deux estimations immobilières pour vérifier que la valeur actuelle du bien est supérieure au montant du prêt à racheter.
Plus important, vous devrez « dédommager » la banque d’origine, ce qui pèsera sur le coût global du crédit renégocié. Les pénalités de remboursement anticipé peuvent en effet s’élever jusqu’à 3 % du capital restant dû, sauf avenant au contrat négocié lors de la souscription de l’emprunt.
Nous ne saurions d’ailleurs que trop vous recommander de négocier systématiquement et dès la signature du prêt les pénalités pour remboursement anticipé.
Si les pénalités sont maximales, l’écart entre l’ancien et le nouveau taux doit donc être suffisant : minimum 0,4 à 0,5 %. Pour vérifier si l’opération est rentable, calculez la différence entre le montant total gagné grâce au nouveau crédit et les frais que cela engendre. Par exemple, si un couple a souscrit un prêt sur 25 ans d’un montant de 200 000 euros en 2010 au taux de 4,45 %, en rachetant son prêt au mois de janvier 2016 au taux de 1,95 % sur 19 ans, il économisera 39 945 €.
Nous vous rappelons qu’il est possible d’obtenir une réduction supplémentaire de ses mensualités de crédit en renégociant son assurance emprunteur.
Renégocier l’assurance emprunteur de son crédit immobilier : mode d’emploi
L’assurance du prêt immobilier peut aussi être renégociée. Et, dans certaines circonstances, il sera même judicieux de la modifier. Alors, quand changer d’assurance prêt immobilier ?
Avec la loi Hamon, le consommateur pouvait résilier ses contrats au premier anniversaire du contrat. En février 2017, la loi Sapin 2 étend cette possibilité et le consommateur pouvait alors résilier chaque année son assurance de prêt immobilier s’il le souhaitait, à une condition toutefois : la substitution par un contrat aux garanties équivalentes. Cette mesure concernait tous les prêts immobiliers souscrits à partir de la date de publication de la loi. Le 1er janvier 2018, tous les crédits immo se sont retrouvé concernés par la mesure (soit plus de 8 millions de contrats tout de même). Malgré une contestation juridique des assureurs et groupes bancaires via la Fédération Bancaire Française, le Conseil Constitutionnel, sur sa demande, a à nouveau statuer sur ces contrats signés avant le 1er mars 2017. La décision, tombée le vendredi 12 janvier 2018, validait le droit de résiliation annuelle pour l’ensemble des contrats d’assurance emprunteur. Ainsi, grâce à l’amendement Bourquin, passé la première année d’assurance, l’emprunteur pouvait changer d’assurance à la date anniversaire de son contrat en respectant un préavis de 2 mois.
Depuis 2022, la loi Lemoine autorise les emprunteurs à changer d’assurance emprunteur à tout moment sans frais, à condition toujours que les garanties soient équivalentes. De plus, certaines formalités médicales ont été modifiées comme une réduction du délai légal pour profiter du droit à l’oubli dans certaines conditions. Ces nouvelles mesures devraient permettre une meilleure fluidité du marché de l’assurance et garantir aux consommateurs la possibilité de mieux faire jouer la concurrence et de bénéficier des offres les plus performantes.
Soulignons qu’à ce jour, plus de 88 % des contrats d’assurance emprunteur demeurent aux mains des établissements prêteurs, ce qui signifie que le marché des assurances emprunteur est dominé par les filiales assurances des banques. Néanmoins, Bruno Rouleau, directeur des partenariats d’In&Fi Crédits indique qu’« en 2019, les particuliers sont déjà mieux informés et vont donc commencer à vraiment comparer ». Cette tendance devrait continuer en 2024, un peu plus d’un an après l’adoption de la loi Lemoine qui vise à proposer un « accès plus juste, plus simple et plus transparent » aux assurances emprunteur.
Crédit refusé : comment faire accepter votre dossier de prêt immobilier ?
Pourquoi un crédit immobilier peut-il être refusé ? Retrouvez les 4 causes les plus fréquentes de refus de prêt. Café du Patrimoine vous les présente en vous indiquant la marche à suivre pour que votre dossier de prêt soit accepté et ainsi constituer votre patrimoine immobilier.
Capacité d’emprunt : un élément clé pour votre crédit immobilier
« Dans la majorité des cas (30 % des refus), le niveau de revenus du candidat à l’emprunt n’est pas en adéquation avec son projet » note une étude AVISOFI, négociateur en crédit immobilier. Attention donc aux salaires trop bas par rapport à votre projet ou encore aux éventuels crédits à la consommation que vous auriez pu souscrire par ailleurs et qui réduisent votre capacité d’emprunt.
Rappelez-vous que, dans la plupart des cas, les banques ne voudront pas vous voir dépasser un niveau d’endettement correspondant à 35 % de vos revenus (mensualités du crédit et assurance emprunteur comprises).
La mise en place du prélèvement à la source (PAS) en 2018 a-t-elle modifié la capacité d’emprunt des ménages ? Absolument pas ! En effet, le prélèvement à la source n’a pas modifié les calculs d’endettement et de capacité d’emprunt puisque les banques prennent en compte le « net à payer avant impôt sur le revenu » qui est resté inscrit sur les fiches de paie en plus du nouveau « net à payer après prélèvement de l’impôt », correspondant au montant effectivement versé au salarié.
À noter : pour les hauts salaires, les banques prennent déjà en compte les impôts en les déduisant du salaire mais avec la possibilité d’aller jusqu’à 50 % de taux d’endettement.
Prêt immobilier sans apport : un motif de refus encore fréquent
Un apport personnel reste indispensable à tout bon dossier. D’autant que le durcissement des conditions d’octroi du crédit plaide en faveur de la constitution d’un apport solide. Un apport plus conséquent, c’est l’assurance de pouvoir réduire la durée du crédit et/ou de payer des mensualités moins élevées, ce qui permet de bénéficier d’un taux plus avantageux (sous le seuil du taux d’usure) et/ou de réduire le taux d’effort et améliorer les chances de le voir passer sous la barre des 35 %.
Une bonne gestion de vos comptes bancaires reste indispensable
Une mauvaise gestion de vos finances est responsable de 23 % des refus de prêt. Les banques tiennent compte de la bonne gestion de votre budget, de votre capacité à épargner et traquent vos découverts. « De manière générale, elles détailleront les relevés de compte des trois derniers mois, mais peuvent étendre cette durée jusqu’à 12 mois », souligne AVISOFI. Essayez donc d’améliorer vos habitudes financières avant de faire votre demande de prêt.
Travail et situation professionnelle : CDI privilégié pour un prêt immobilier
Cause de 22 % des refus de prêt, la stabilité professionnelle, ou plutôt son absence, est un critère majeur d’acceptation ou non de votre dossier de crédit immobilier. Sont largement désavantagés les jeunes entrant tout juste dans le monde du travail ou les personnes en situation précaire (CDD, freelance, etc.). Ce critère est particulièrement préoccupant dans un contexte de précarisation grandissante de l’emploi en France. L’idéal reste tout de même de justifier d’un CDI de plus de 12 mois.
Emprunt immobilier : comment faire quand on revend son bien ?
Conservez les avantages de votre crédit immo grâce au transfert de prêt immobilier
Le bien que vous avez acheté il y a quelques années commence à être trop petit ou vous allez travailler dans une autre région ? Bref, vous allez déménager mais regrettez déjà le crédit immobilier hyper avantageux que vous aviez souscrit ? Pas de panique, vous pouvez le conserver grâce au transfert de prêt qui permet de changer l’affectation de votre crédit immobilier. Le prêt que vous avez souscrit pour financer le bien X servira alors à financer le bien Y. Vous pourrez ainsi transférer le capital restant dû et les conditions financières associées de votre crédit vers un nouveau projet immobilier.
Attention cependant, vous ne pouvez bénéficier de l’option « transférabilité du prêt » que si celle-ci est indiquée dans les conditions générales de votre prêt. Pensez également à vérifier les conditions d’activation de l’option ! En effet, la banque peut conditionner la transférabilité du prêt à un achat répondant au même usage (par exemple : vente et rachat de votre résidence principale) ou à l’achat d’un bien dont la valeur est largement supérieure au capital restant dû à transférer. À noter : tout incident de paiement lors du remboursement du prêt peut être cause de l’annulation de l’option de transférabilité du prêt.
Revendre son bien pour en acheter un autre lorsque le crédit court toujours
Si vous voulez revendre votre bien pour en acheter un autre et que vous n’avez pas souscrit de transfert de prêt, vous devrez alors rembourser par anticipation votre crédit immobilier à la vente de votre premier bien et souscrire un second prêt immobilier pour l’achat du second bien.
Vous devrez dans ce cas vous acquitter des fameuses Indemnités de Remboursement Anticipé (IRA). Pour les prêts signés depuis le 1er juillet 1999, cette indemnité ne peut pas dépasser le montant de 6 mois d’intérêts sur le capital remboursé par anticipation au taux moyen du prêt et 3 % du capital restant dû avant le remboursement anticipé.
Utilisez le prêt relais pour acheter votre logement
Ce crédit s’adresse aux secundo-accédants qui ne peuvent attendre d’acheter leur seconde habitation avant d’avoir vendu la première.
Deux options existent :
- Le prêt relais classique : la banque procède à une avance sans attendre la revente de votre logement. Vous avez trois prêts à rembourser tant que le bien initial n’a pas été vendu : premier crédit, prêt relais et deuxième crédit. Ce type de crédit vous permet « d’emprunter généralement jusqu’à 70 % de la valeur du bien que vous revendez, après déduction du capital restant dû de l’ancien prêt », précise Ludovic Huzieux, directeur associé d’Artémis courtage qui souligne également : « La durée du crédit relais est d’un an, renouvelable une fois. Vous avez donc un délai maximum de deux ans pour vendre votre logement ».
- Le « prêt relais rachat » ou « prêt achat vente » : il est proposé par quelques banques seulement. Le principe est identique à celui du crédit relais mais, contrairement à ce dernier, vous n’avez qu’une seule ligne de crédit à un taux d’intérêt unique. Cela vous permet de bénéficier d’une seule mensualité pouvant être lissée et optimisée en fonction de la revente du bien. D’autre part, son mode de calcul spécifique fait en sorte de ne pas alourdir votre niveau d’endettement, contrairement à celui du crédit relais classique. Comme le prêt relais classique, sa durée est de 12 mois, renouvelable une fois.
La méthode comporte des avantages et des inconvénients. L’avantage le plus visible, c’est bien sûr que vous n’avez pas à attendre d’avoir vendu votre bien pour en racheter un autre. Vous n’êtes donc pas obligé de procéder à une vente au rabais pour vous débarrasser de votre bien. Vous ne risquez pas non plus de voir vous passer sous le nez un coup de cœur car vous ne disposez pas des fonds nécessaires pour signer la vente. L’inconvénient, et il est de taille, ce sont les frais élevés de ce type de dispositif, vous avez en effet trois mensualités à payer. Le prêt relais rachat est particulièrement onéreux. En cause : les frais de garantie et les pénalités appliquées. Il « doit donc être privilégié en l’absence totale de visibilité sur la revente du bien qui fait l’objet du relais ou encore lorsque l’endettement de l’emprunteur reste trop élevé pour obtenir un prêt relais classique » explique Ludovic Huzieux.
Remboursement anticipé de son prêt immobilier : bonne ou mauvaise idée ?
Si l’on dispose d’un coup d’une importante somme d’argent, vaut-il mieux rembourser son crédit immobilier ou épargner ? La réponse dépendra avant tout du contexte économique et notamment des taux d’intérêt en vigueur. Si les taux montent, mieux vaut garder l’argent car les taux remontent mécaniquement tant pour les crédits proposés que pour l’épargne.
« Or, en France, si dans la plupart des banques le taux d’un prêt est fixe – et ne variera donc pas sur toute sa durée – ce n’est pas le cas de l’épargne. Et plus les taux d’épargne sont hauts, plus il est intéressant de conserver l’argent et de récolter les intérêts ! » explique Loïc Ruault, Fondateur d’AVISOFI, négociateur en crédit immobilier.
À l’inverse, si les taux restent bas, il sera plus judicieux d’opter pour un remboursement par anticipation car « un taux d’épargne bas ne permet pas de gagner autant d’argent que les intérêts et assurances qui n’auront finalement pas à être remboursés à la banque » souligne Loïc Ruault.
Les investisseurs actifs en quête de rendement et tolérant bien le risque pourront préférer consacrer cette somme d’argent à des placements plus risqués et plus rémunérateurs. Selon votre profil de risque, vous pourrez en effet penser que la période de taux bas est idéale pour investir avec l’effet de levier de la dette.
Rappelons que, là encore, l’emprunteur devra verser à l’organisme prêteur une indemnité de remboursement anticipé. Il existe toutefois quelques cas particuliers où l’IRA n’a pas à être versée : la vente du logement à la suite du changement de lieu de travail de l’emprunteur ou d’un des co-emprunteurs ou de la personne qui vit en couple avec l’emprunteur, la cessation forcée de son activité professionnelle (licenciement notamment) ou de celle de la personne avec qui vous vivez en couple, ou le décès (le vôtre ou celui de la personne avec qui vous vivez en couple).
Quelles perspectives pour le marché immobilier en 2024 ?
Quid de la réglementation sur le crédit immobilier en 2024 ?
Le HCSF a choisi en 2022 de resserrer l’étau et de durcir les normes en vigueur. Ainsi, en 2022, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) recommandait que les mensualités du crédit ne dépassent pas 35 % des revenus des emprunteurs, assurance comprise (contre 33 % auparavant mais sans compter le coût de l’assurance emprunteur) et la durée maximale des emprunts est passé de 30 ans à 25 ans (avec toutefois une dérogation à 27 ans pour l’immobilier neuf). Comme nous l’avons vu précédemment, il est cependant possible pour les banques de déroger à cette obligation, mais les souplesses demeurent très restreintes. Les dérogations peuvent en effet concerner 20 % de l’offre de crédits immobilier des banques, à la condition que cette souplesse concerne à 80 % des prêts immobiliers permettant d’acquérir sa résidence principale et qu’au moins 30 % des crédits soient dédiés aux primo-accédants. Les banques sont très vigilantes et particulièrement attentives au reste à vivre. Dans l’immense majorité des cas, elles n’acceptent pas que le taux d’endettement maximal soit supérieur au tiers des revenus et accordent beaucoup d’importance à l’épargne résiduelle après projet qui évite à l’emprunteur de souscrire un crédit conso en cas de dépenses imprévues.
Le CNR logement qui s’est clôturé le 5 juin 2023 avait pour ambition de notamment permettre de « garantir l’accès de tous à un logement digne, durable et abordable ». Le gouvernement s’est engagé à garantir l’accès aux prêts immobiliers, notamment en assouplissant certaines règles, sans toutefois que celles-ci soient énoncées clairement. Il faut dire que l’exécutif ne peut toucher au taux d’effort, au taux maximum d’endettement autorisé ou encore à la durée de remboursement des crédits, ces modifications étant des prérogatives de la Banque de France. Le 13 juin dernier, celle-ci a d’ailleurs augmenté, parmi les crédits soumis à dérogation, la part de crédits libres d’affectation à tout type de produits immobiliers, dont les investissements locatifs, de 20 % à 30 %, sans toutefois toucher à la proportion de crédits régie par les normes strictes en vigueur en termes de durée de crédit et taux d’endettement maximal.
Quid du taux du crédit immobilier en 2024 ?
Dans ce contexte, le seul facteur pouvant véritablement influencer le coût du crédit immobilier est la variation du taux du crédit, un taux directement influencé par les taux directeurs des banques centrales.
Depuis le second semestre 2022, ils ne font que monter. Rappelons que la Banque Centrale Européenne (BCE) a augmenté ses taux d’intérêt pour la première fois en 11 ans en juillet 2022 pour lutter contre une inflation marquée, toujours très présente en 2023, et attendue en net ralentissement en 2024. Christine Lagarde, à la tête de la BCE, si elle s’est prononcée à la fin de l’année 2023 en faveur d’une pause, ne semble cependant pas envisager de baisse des taux directeurs prochainement.
La stratégie de hausse des taux de la BCE a eu en 2023 des conséquences notables sur les taux immobiliers affichés par les établissements de crédit accordant des prêts aux Français. Comme le rappelle L’Observatoire Crédit Logement / CSA, les Français bénéficiaient en 2023 de taux d’intérêt réels largement négatifs, c’est-à-dire des crédits à des taux inférieurs à ceux de l’inflation, une situation inédite depuis la fin des années 1950, qui a perduré tant que l’inflation restait importante. Fin 2023, on constate un certain ralentissement de la hausse : + 10 pdb en novembre 2023 contre +18 pdb en moyenne mensuelle depuis le début de l’année 2023. En novembre 2023, le taux moyen du crédit immobilier était de 4,22 % (contre 4,12 % en octobre 2023). Dans le détail, on constate un taux moyen du crédit immobilier en novembre 2023 de 4,12 % sur 15 ans, 4,26 % sur 20 ans et 4,38 % sur 25 ans.
En 2024, la donne va changer. L’inflation devrait baisser, par paliers, et les taux directeurs des banques centrales devrait aussi être revus à la baisse, ce qui va entraîner une baisse des taux des crédits immobiliers. Les spécialistes anticipent un taux moyen du crédit immobilier à 4 % d’ici l’été, et une accélération de la baisse en fin d’année.
À noter : sur l’année 2023, l’augmentation du taux moyen du crédit immobilier a été moins rapide que celle du taux d’usure. Rappelons que le taux d’usure étant le taux maximum auquel un prêt peut être accordé, le TAEG, s’il est supérieur, entraîne automatiquement un refus du dossier de prêt.
Si le taux d’usure a pu poser de gros problèmes en 2022, la mensualisation de son calcul dès le 1er février 2023 a permis de fluidifier le marché. Pour rappel, le calcul du taux d’usure a entraîné de nombreuses difficultés en 2022, année durant laquelle les taux d’intérêts ont fortement augmenté, notamment sous l’impulsion de la hausse des taux directeurs des banques centrales, quand le taux d’usure, compte tenu de son mode de calcul (taux moyens effectivement accordés durant le trimestre précédent, plus une marge d’un tiers) augmentait lui beaucoup plus faiblement et tous les trimestres seulement, produisant un décalage flagrant entre taux d’intérêt des prêts immobiliers et taux d’usure de ces crédits immobiliers. Avec ce décalage, les emprunteurs ont subi un « effet ciseau » délétère et ont pu voir leur crédit immobilier refusé en raison de deux éléments : soit le taux d’effort qui serait supérieur à 35 % de leurs revenus, soit le taux d’intérêt proposé qui serait supérieur au taux d’usure.
En réponse à cette situation, a été mise en place la mensualisation temporaire de la révision du taux d’usure à compter du 1er février 2023. Désormais, les taux d’usure sont calculés tous les mois, ce qui permet selon Bercy « de maintenir l’objectif de protection des emprunteurs qu’a le taux d’usure, tout en évitant une situation où le taux d’usure deviendrait un facteur de rationnement de l’offre de crédit ». Le CNR logement a statué sur un prolongement de la mensualisation du taux d’usure jusqu’à la fin 2023. À compter du 1er janvier 2024, le taux d’usure ne sera donc plus mis à jour mensuellement.
Quels seront les prix du marché immobilier en 2024 ?
En 2023, le marché immobilier s’est contracté, avec un nombre de crédit en chute libre par rapport à l’an dernier. Non seulement les taux des crédits immobiliers font s’envoler le coût du crédit, ce qui conduit de nombreux primo-accédant à repousser ou annuler leur projet immobilier par manque d’argent, mais du côté des particuliers déjà propriétaires, nombreux sont ceux aussi qui reportent leur projet car ils bénéficient pour le bien qu’ils occupent actuellement d’un taux à 3 %, 2 %, voire 1 % pour les meilleurs dossiers. Quant aux propriétaires qui mettent malgré tout leur bien en vente, ils n’ont pas encore suffisamment répercuté la hausse des taux des crédits sur la valeur de leur bien et affichent des prix relativement élevés.
On assiste donc à une pénurie de biens sur le marché et cette offre trop peu abondante est aussi très chère, ce qui n’encourage guère les transactions. La situation devrait perdurer jusqu’à une stabilisation du marché attendue début 2024.
Les tendances du marché immobilier en 2024
Faut-il encore investir dans l’immobilier en 2024 ? Selon la FNAIM, les prix ont baissé de – 6 % à Paris en 2023. La baisse est moins marquée en banlieue parisienne (- 3,6 %) et dans les agglomérations de province (-2,6 %) où elle reste très en deçà de l’ajustement nécessaire pour relancer le marché. La hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers a provoqué une baisse de l’ordre de 15 % du pouvoir d’achat des emprunteurs sur les 18 derniers mois. Face à ce constat, de nombreux experts estiment que les prix de l’immobilier devraient subir une nouvelle baisse d’au moins 5 % en 2024 pour relancer la machine.
Dans le neuf, la situation est toujours très tendue avec une pénurie de logements due à trois facteurs principaux : la hausse du coût des matières premières, les nouvelles normes environnementales, la raréfaction du foncier en raison de la Zéro Artificialisation Nette (ZAN). La fin du dispositif Pinel qui ne sera pas prolongé après 2025 devrait également porter un coup au marché du neuf.
Quelques questions sur le prêt immobilier ?
Pourquoi avoir recours à un prêt immobilier ?
Un crédit immobilier permet d’emprunter de l’argent afin d’acheter un bien immobilier, qu’il s’agisse de la résidence principale, d’une secondaire ou bien d’un investissement immobilier locatif. Le prêt immobilier permet aussi de financer l’achat d’un terrain ou de travaux.
Comment négocier le meilleur prêt immobilier ?
D’abord, il convient de faire jouer la concurrence et de déposer son dossier de demande de prêt auprès de plusieurs banques ou de passer par un courtier immobilier. Vous veillerez ensuite à bien fournir toutes les pièces nécessaires, à présenter une gestion de vos finances irréprochables (pas de découvert, pas de crédit conso, etc.) et à mettre en avant vos atouts (forte capacité d’épargne, bonne employabilité, CDI, etc.).
Comment faire une demande de prêt immobilier ?
Pour faire une demande de prêt immobilier, constituez votre dossier avec tous les éléments à fournir : 3 derniers bulletins de salaire, 2 derniers avis d’imposition, compromis de vente, justificatif de domicile, justificatif(s) d’identité et 3 derniers relevés de compte en banque. Déposez-le auprès de votre banque et des autres établissements bancaires que vous aurez sélectionnés.
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