Le réseau d’agences immobilières de luxe Sotheby’s International Realty constate que près de trois quarts de ses clients proviennent de France, une forte augmentation comparée au chiffre précédent qui était de 50 %. Si la majorité des transactions se payent cash dans le domaine de l’immobilier de luxe, la nouvelle clientèle profite également des taux d’intérêt qui sont actuellement au plus bas. Ce contexte est particulièrement favorable au marché de l’immobilier de prestige, actuellement animé par les acheteurs français.
Immobilier de luxe : un contexte idéal
L’immobilier de luxe semble être sorti de la crise. En effet, l’activité des agences spécialisées a augmenté de 17 % en région parisienne et de 10 % dans le reste de la France en 2015, comme l’a démontré une étude menée par le bureau d’analyse indépendant, Xerfi. C’est principalement la baisse des prix qui explique ce phénomène. La baisse des prix de vente par les vendeurs Français a contribué à convaincre les acquéreurs de se repositionner sur ce marché. Barnes International a lui aussi observé une décote de prix comprise entre 10 et 20% par rapport aux niveaux atteints il y a 18 mois. Ce sont donc finalement les acquéreurs qui détiennent le pouvoir en parvenant à obtenir des biens de luxe à des prix diminués.
Tous les types de biens profitent de cette amélioration
Dans un marché de luxe qui reste globalement dynamique, tous les segments de biens sont concernés par cette amélioration. L’activité a repris autant pour les appartements familiaux entre 1 et 3 millions d’euros, que pour le marché haut de gamme supérieur à 5 millions d’euros, comme l’a confirmé Alexander Kraft, PDG de Sotheby’s International Realty. En province, lors de ses dernières transactions, Sotheby’s International Realty France – Monaco a vendu certains biens pour plusieurs millions d’euros.
Une concurrence rude entre les agences historiques et les nouveaux entrants sur le marché de l’immobilier de luxe
Le marché de l’immobilier de prestige s’internationalise de plus en plus tout comme les réseaux d’agents immobiliers. A côté des agences historiques comme Daniel Féau, créé en 1945, ou Emile Garcin, ont surgi de nouveaux concurrents. Le nom Sotheby’s parle cependant davantage. En effet, avec ses 50 franchisés en France, le réseau se bat pour être sur le podium. Le réseau Barnes quant à lui, revendique l’invention du modèle de réseau mondial intégré. Il détient une douzaine d’agences dans le monde. Le secteur de l’immobilier de prestige est étroit et rassemble des professionnels qui se connaissent tous, s’observent et se critiquent entre anciens associés et nouveaux entrants sur le marché. Avec uniquement 300 sociétés spécialisées dans le haut de gamme, la concurrence est rude, d’autant plus que le luxe aurait gagné plus de 31 % entre 2009 et 2010 selon le groupe Féau. Si quelques réseaux français sont attachés à une marque globale, comme Sotheby’s International Realty France-Monaco, d’autres s’imposent déjà à l’étranger, à l’image de Barnes, John Taylor ou encore Emile Garcin qui s’associent avec des professionnels dont la présence est affirmée sur les marchés locaux.
Quels seront les effets du Brexit sur le marché immobilier de prestige ?
Si l’impact du Brexit sur les marchés boursiers a été conséquent, la sortie du Royaume-Uni de la zone euro devrait aussi remettre en cause les investissements effectués par les Britanniques au sein de l’Europe. L’année 2015 a en effet, été favorable aux investisseurs britanniques visant les marchés européens tels que la France ou l’Espagne. La livre sterling a atteint en juillet 2015 un taux inédit de 1,44 euro jamais observé en 8 ans. Cependant, la livre a ensuite suivi une tendance à la baisse à l’approche du référendum sur le Brexit stagnant entre 1,26 et 1,30 euro. Cette dernière a chuté de 11 % à l’issue du référendum confirmant la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Au mois d’août dernier, son taux à atteint un niveau record s’élevant à 0,99 euro.
Le Brexit a donc fortement impacté le pouvoir d’achat des Britanniques en Europe. La baisse des taux d’emprunt en France a permis aux acheteurs de conserver la valeur de leurs investissements, les taux d’intérêt étant passés sous les 2 % pour la première fois depuis 100 ans. Les conséquences du Brexit se ressentent particulièrement sur le marché londonien tant dans l’immobilier résidentiel que commercial.
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Responsable Editoriale - Café de la Bourse
Après des études littéraires et une double formation en communication à la Sorbonne et au CELSA, Clémence Tanguy a travaillé à la SNCF et au Conseil Général des Hauts-de-Seine avant d'intégrer l'équipe de Café de la Bourse en 2015. Elle est en charge des sujets relatifs à l'actualité macro-économique, aux crypto-monnaies, aux produits financiers, aux finances personnelles et à l'investissement en général, avec une approche pédagogique et pragmatique.