ProRealTime Web - Des graphiques professionnels 100% gratuit
L’ISR gagne l’immobilier

L’ISR gagne l’immobilier




En cette période de COP 21, Café de la Bourse et Café du Patrimoine vous font découvrir l’Investissement Socialement Responsable (ISR) sous toutes ses facettes. Et l’ISR gagne du terrain dans l’immobilier.

Les fonds immobiliers ISR

Après les actions et les obligations, l’immobilier constitue une classe d’actifs de plus en plus gagnée par les enjeux de l’ISR. En un an, les fonds immobiliers ISR, qui représentent à présent plus d’1% du marché, ont connu une croissance de 59% (source Novethic). Comme pour les valeurs mobilières, la gestion immobilière passe en mode ISR pour être durable et… rentable.

Les normes environnementales appliquées à la construction de nouveaux bâtiments sous l’appellation récente BBC (bâtiment basse consommation) se révèlent bien connues. Cette règlementation ainsi qu’un engouement plus général pour les enjeux du développement durable ont inspiré plusieurs acteurs de l’immobilier pour la création de fonds immobiliers estampillés ISR.

Un fonds immobilier ISR peut prendre la forme d’une SCPI ou, plus fréquemment, d’un OPCI et présente un patrimoine immobilier répondant aux exigences règlementaires, notamment en termes de consommation énergétique. L’OPCI intègre dans sa poche en valeurs mobilières des actifs eux-mêmes analysés selon une approche ISR (parts d’OPCVM…). Les actifs étudiés doivent présenter une notation globale satisfaisante pour intégrer le portefeuille. Les actifs n’affichant pas un score à la hauteur des exigences financières et ESG du gestionnaire demeureront exclus du portefeuille.

Le pilier “environnement” au coeur de l’analyse

La dimension environnementale s’avère essentielle dans la gestion immobilière ISR. Les critères d’analyse qui s’y rapportent vont de la consommation d’énergie à la gestion de l’eau, des déchets, en passant par la pollution.

La dimension sociale/sociétale n’est pas en reste et comprend des critères relatifs, par exemple, au bien-être, à l’accessibilité, à la diversité sociale, aux infrastructures de proximité.

Naturellement, le pilier “gouvernance” – le G de ESG – est exclu de la grille d’analyse dans la mesure où il concerne la manière dont les sociétés émettrices de dette ou d’actions gèrent leurs relations avec les employés, les actionnaires, les clients et fournisseurs, etc. Seuls les actifs de la poche en valeurs mobilières des OPCI sont concernés par ces critères.

La démarche ISR des gestionnaires immobiliers ne répond pas à une conception philanthropique de leur activité, mais à la conviction qu’une gestion efficace en termes de règlementation environnementale et sociale ne peut que s’avérer favorable à la performance sur le long terme. Un immeuble à la pointe de ces exigences se revendra en toute logique à un meilleur prix qu’un immeuble présentant des faiblesses dans le domaine.

De plus, l’immobilier en tant qu’actif présentant une durée de vie importante, il s’intègre très logiquement dans une vision durable et efficiente du développement économique.

La performance de l’immobilier ISR

L’offre de fonds immobiliers ISR destinés au grand public est très limitée. Les produits sont très majoritairement proposés aux investisseurs institutionnels qui occupent une place grandissante dans le secteur. En effet, les particuliers représentent à présent moins d’un euro sur cinq en gestion ISR contre près du tiers il y a trois ans.

Dans ce contexte, nous n’avons identifié qu’un fonds immobiliers ISR réservé aux particuliers : Opcimmo, géré par Amundi depuis 2011.

Cependant, certains gestionnaires immobiliers adoptent une démarche socialement responsable globale, sans accoler la dénomination ISR à leurs produits. C’est le cas notamment de Viveris REIM et de La Française REM (qui gère des OPCI ISR dédiés aux investisseurs institutionnels, des OPCI grand public et des SCPI).

Les informations de Cafedelabourse.com et de ses publications sont données à titre pédagogique. Elles ne constituent en aucun cas des recommandations d’investissement. Le lecteur se doit d’étudier les risques avant d’effectuer toute transaction. Il est seul responsable de ses décisions d’investissement.