Livret épargne RCI Bank sans risque : 4 % pendant 3 mois + 60€ offerts*
Comment financer ses travaux ?

Comment financer ses travaux ?




Inutile de casser votre tirelire pour réaliser des travaux dans votre maison. Crédit d’impôt, prêt à taux zéro et autres crédits bancaires peuvent vous aider à mener à bien vos projets. Café du Patrimoine vous présente l’ensemble des solutions pour financer vos petits travaux de décoration ou vos grands projets de réaménagements.

Parmi les différentes solutions de crédit auxquelles vous pouvez recourir pour effectuer des travaux d’aménagement dans votre résidence principale, vous serez amené à faire votre choix en fonction :

  • de la nature et du nombre de travaux envisagés ;
  • de la façon dont vous menez ces travaux : en solo ou avec des professionnels ;
  • de votre budget : chaque crédit présente un plafond différent ;
  • de votre besoin de souplesse : les conditions d’octroi et les possibilités d’aménagement du remboursement (mensualités, remboursement anticipé…) varient d’un type de crédit à l’autre.

Nous avons donc classé les modes de financement disponibles en fonction de la nature et du montant des travaux.

Financer des travaux coûteux

Si votre projet de travaux implique des sommes conséquentes et ne concerne pas des travaux à vocation énergétique vous pouvez choisir de souscrire un crédit immobilier. Dans un contexte de taux encore bas, il peut être opportun de se pencher sur cette possibilité.

Attention toutefois, depuis le 1er juillet 2016, l’utilisation du crédit immobilier à des fins de travaux a été drastiquement limité. On ne peut désormais utiliser un crédit immobilier pour financer des travaux qu’à deux condition seulement : lorsqu’il accompagne un emprunt finançant l’acquisition d’un bien qui va recevoir les travaux ou lorsqu’il est garanti par une hypothèque ou un cautionnement. Si votre situation permet donc le recours à un crédit immobilier pour financer vos travaux, celui-ci vous permettra d’utiliser l’argent comme vous le souhaitez, sans conditions de performance énergétique et parfois même sans production de factures acquittées. Vous pourrez, par exemple, réaliser les travaux vous-même. Soulignons tout de même que certains établissements bancaires imposent que les travaux soient réalisés par des professionnels.

À noter : en contrepartie de taux avantageux et d’un montant non plafonné – sauf par votre capacité d’endettement – la souscription d’un crédit immobilier implique celle d’une assurance-emprunteur et d’éventuelles garanties : caution, hypothèque, etc.

En outre, vous devrez régler des frais de dossiers et, le cas échéant, des pénalités pour remboursement anticipé.

Depuis le 1er octobre 2016, les banques doivent remettre aux emprunteurs une fiche d’information pré-contractuelle inspirée de celle du crédit à la consommation qui comprend les principales caractéristiques du prêt envisagé, et doit donc leur permettre de pouvoir comparer les offres de crédit disponibles sur le marché.

Pour tout savoir sur les crédits immobiliers, consultez notre dossier Prêt crédit immobilier

Financer des travaux intermédiaires

Les crédits à la consommation peuvent servir à tout, y compris à financer vos travaux. Ils sont octroyés sans conditions (sauf de ressources, veillez à ne pas vous laisser entraîner dans la spirale de l’endettement !), mais affichent des taux plus élevés que les prêts immobiliers.

De nombreuses banques proposent des crédits estampillés « travaux » parmi leur offre de crédits à la consommation. Les prêts travaux classiques sont particulièrement adaptés si vous souhaitez effectuer des travaux rapidement pour améliorer, réaménager ou rénover votre logement. « Ce prêt est très simple à mettre en place et ne nécessite aucune garantie spécifique comme une hypothèque ou une caution » précise Ludovic Huzieux, Directeur associé chez Artémis courtage.

Ils sont généralement proposés avec un taux fixe. Le taux effectif global de ce type de prêts oscille entre 2,49% et 4,40% avec une moyenne à 2,96%.

Pour en savoir plus sur les crédits à la consommation, consultez notre article Crédit à la consommation, comparatif des organismes de prêts

Cette solution est à privilégier pour des travaux au coût modéré qui ne visent pas à améliorer la performance énergétique de votre logement et pour des durées de remboursement assez courtes.

Financer des travaux de rénovation énergétique

L’État encourage les ménages à réaliser des travaux visant à améliorer la performance énergétique de leur logement. L’Eco-Prêt à taux zéro permet de financer de deux à trois types de travaux sans conditions de ressources, tandis que le Prêt Développement Durable permet de choisir le nombre de travaux à engager. Tous deux sont conditionnés au respect de critères définis par décret concernant la nature des travaux.

Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE)

La souscription d’un Eco-Prêt comme d’un Prêt Développement Durable doit répondre aux mêmes conditions que celles permettant de bénéficier du Crédit d’Impôt pour la transition énergétique. Ce dernier permet de déduire de l’impôt sur le revenu 30 % des dépenses d’équipements et/ou de main d’œuvre pour certains travaux de rénovation énergétique (montant de dépenses éligibles, plafonné à 8 000 euros par personne et majoré de 400 euros supplémentaires par personne à charge). Le crédit d’impôt pour la transition énergétique concerne les dépenses d’acquisition de certains équipements fournis par les entreprises ayant réalisé les travaux et/ou de main d’œuvre pour certains travaux d’isolation :

  •  Isolation thermique des toitures ;
  • Isolation thermique des murs donnant sur l’extérieur ;
  • Isolation thermique des planchers bas ;
  • Isolation thermique des parois vitrées et portes donnant sur l’extérieur ;
  • Installation, régulation ou remplacement de systèmes de chauffage, le cas échéant associés à des systèmes de ventilation économiques et performants, ou de production d’eau chaude sanitaire ;
  • Installation d’équipements de chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable ;
  • Installation d’équipements de production d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable ;
  • Régulation et programmation du chauffage ;
  • Appareils permettant d’individualiser les frais de chauffage ou d’eau chaude sanitaire* ;
  • Raccordement à un réseau de chaleur ;
  • Réalisation d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) en dehors des cas où la réglementation le rend obligatoire ;
  • Borne de recharge de véhicule électrique*.

Le crédit d’impôt pour la transition énergétique est accessible aux propriétaires occupants comme aux  locataires.

Pour pouvoir en bénéficier, depuis le 1er janvier 2015, vous devrez faire appel à des professionnels qualifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Vous pouvez trouver ces professionnels dans l’annuaire des professionnels RGE.

L’Eco-prêt à taux zéro

Attribué aux propriétaires occupants ou bailleurs, sans conditions de ressources, ce prêt est octroyé pour des travaux d’éco-rénovation.  Les catégories de travaux concernées par l’éco-prêt à taux zéro sont :

  • Isolation de la toiture ;
  • Isolation des murs extérieurs ;
  • Remplacement des portes, fenêtres et portes-fenêtres extérieures
  • Installation ou remplacement de systèmes de chauffage (associés le cas échéant à des systèmes de ventilation performants) ou de production d’eau chaude sanitaire performants ;
  • Installation d’un système de chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable ;
  • Installation d’équipements de production d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable.

L’établissement de crédit apprécie sous sa propre responsabilité la solvabilité et les garanties de remboursement présentées par l’emprunteur.

La condition d’octroi la plus fréquente est la réalisation d’un bouquet de travaux : deux minimum et trois maximum. Cependant, vous pouvez obtenir ce prêt si les travaux envisagés vous permettent d’atteindre un niveau de « performance énergétique globale » minimal du logement. Dernière possibilité d’octroi : les travaux doivent viser à réhabiliter un système d’assainissement non collectif par un dispositif ne consommant pas d’énergie.

Si vous optez pour le bouquet de travaux, vous pourrez bénéficier d’une somme allant de 20 000 € pour deux actions de rénovation énergétique à 30 000 € pour trois actions. Ce dernier plafond vaut aussi pour l’option “performance énergétique globale”, mais vous n’obtiendrez que 10 000 € pour réhabiliter un système d’assainissement non collectif.

Souscrit sans frais de dossier, l’Eco-Prêt à taux zéro peut être remboursé sur une durée comprise entre trente-six et cent quatre-vingts mois, mais les travaux doivent être réalisés dans les deux ans qui suivent l’offre de prêt.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement ou dans votre agence bancaire.

Attention, vous devez impérativement fournir les devis des artisans retenus au moment de la demande de prêt et les factures acquittées à l’issue des travaux.

Le Prêt Développement Durable (DD)

Les conditions d’octroi pour le Prêt DD sont identiques à celles de l’Eco-Prêt à taux zéro, si ce n’est qu’un seul type de travaux peut être concerné. Le montant maximum ne peut quant à lui dépasser 21 500 € et les taux d’intérêt, puisqu’il ne s’agit plus de prêt à taux zéro, varient entre 3,25 et 3,60% environ. Le logement concerné doit cette fois être achevé depuis plus de deux ans. Comme pour l’Eco-Prêt, vous devrez fournir les factures acquittées à la banque choisie à l’issue des travaux. Chaque réseau propose son Prêt DD au taux de son choix.

Attention, les taux peuvent être bonifiés par les caisses régionales. Aussi, renseignez-vous directement auprès des agences bancaires près de chez vous.

L’Eco-Prêt et le Prêt DD bénéficient enfin de conditions d’utilisation souples : aménagement du remboursement (mensualités, remboursement anticipé sans pénalités) et pas d’assurance-emprunteur.

Les informations de Cafedelabourse.com et de ses publications sont données à titre pédagogique. Elles ne constituent en aucun cas des recommandations d’investissement. Le lecteur se doit d’étudier les risques avant d’effectuer toute transaction. Il est seul responsable de ses décisions d’investissement.