Huit millions de Français envisagent de souscrire un crédit à la consommation en 2019. Face à cet engouement, de plus en plus de néobanques intègrent le crédit à la consommation au sein de leur offre.
Les prêts à la consommation ont le vent en poupe. Une enquête Cofidis / CSA Research publiée le 17 janvier 2019 montre que 44 % des Français comptent concrétiser des projets nécessitant un budget important cette année. Pour certains, le recours au crédit à la consommation représente la seule alternative permettant de financer leurs besoins.
Quels sont les profils des emprunteurs ?
Une autre enquête menée par Cofidis / CSA Research en 2018 distingue cinq types de profils d’emprunteurs.
Il y a d’abord les adeptes de l’achat plaisir (31 %) qui souscrivent un crédit à la consommation pour financer un projet important comme l’achat d’une voiture ou pour se faire plaisir. Les emprunteurs rationnels (22 %) sont ceux disposant d’un niveau de vie moyen et qui souhaitent bénéficier d’une aide financière pour concrétiser un projet important. Ce sont principalement des hommes âgés de plus de 50 ans ou des retraités. Autre profil : les personnes en situation financière tendue (18 %). Ces profils ont des difficultés à mettre de l’argent de côté et à boucler leurs fins de mois. Il s’agit le plus souvent de femmes âgées de 65 ans ou plus et disposant de revenus inférieurs à la moyenne.
La catégorie des consommateurs opportunistes (17 %) rassemble des jeunes de moins de 35 ans et des CSP + sans enfant. Ces derniers souscrivent un crédit pour profiter des bonnes affaires (voyages, soldes, etc.). Ils éprouvent parfois des difficultés à gérer leurs dépenses. Enfin, les consommateurs instinctifs (12 %) sont majoritairement des personnes âgées entre 35 et 49 ans qui souhaitent financer des projets de moindre ampleur.
Des utilisations diverses du crédit conso
Selon cette même étude, les Français empruntent en moyenne 8 585 euros, notamment pour financer des projets de consommation durable et améliorer leur cadre de vie. Près d’un quart des emprunteurs souscrivent un crédit à la consommation pour faire face à un imprévu comme le paiement d’une facture d’un montant exceptionnel ou des dépenses de consommation courantes. Les différents types de crédit à le consommation sont répartis de la façon suivante : les Français privilégient les prêts personnels (44 %), immédiatement suivis des crédits affectés (43 %), viennent ensuite les crédits renouvelables (29 %).
L’étude la plus récente révèle qu’en 2019, les Français souhaitent acquérir des biens d’équipement. 22 % ont pour projet d’acheter des produits high-tech et 18 % de l’électroménager. Les voyages ne sont pas écartés puisque 28 % des sondés envisagent de partir en vacances en 2019 en ayant recours à un crédit conso d’un montant moyen de 2 234 euros.
Ces réponses peuvent sembler paradoxales dans le contexte actuel. En effet, la fin de l’année 2018 a été marquée par une importante mobilisation sur la question du pouvoir d’achat. Or, la part des sondés (près de la moitié) se disant prêts à réaliser des projets cette année, est supérieure à l’année précédente.
L’arrivée des néobanques sur le crédit à la consommation
Pour mieux répondre aux attentes des Français, plusieurs néobanques ont élargi leurs offres en proposant du crédit à la consommation.
En France, la banque mobile N26 a été la première à proposer une offre de prêt à la consommation en s’associant à la plateforme de prêts aux particuliers Younited Credit. Les utilisateurs peuvent désormais souscrire un crédit à la consommation allant de 1 000 à 50 000 euros, sur une durée comprise entre 24 et 72 mois, depuis leur mobile avec une signature électronique. Les paiements mensuels démarrent à partir de 15,35 euros par mois.
La startup britannique Revolut a également lancé son offre de crédit à la consommation en 2017, en partenariat avec Lending Works, une entreprise mettant en relation créanciers et emprunteurs.
Plus récemment, le directeur adjoint du groupe Orange en charge des services financiers mobiles a indiqué que l’offre de crédit à la consommation proposée par Orange Bank serait bientôt étendue à tous les clients.
Ainsi, certaines néobanques se diversifient en misant sur le crédit à la consommation. En ajoutant ce produit à leur catalogue, les néobanques cherchent à davantage tendre vers la rentabilité. En effet, pour pouvoir concurrencer les banques en ligne et les banques traditionnelles, les neobanques se doivent de proposer d’autres prestations que la simple ouverture d’un compte bancaire avec une carte de crédit.
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