Découvrez notre guide Assurance vie 2024. Qu’est-ce qu’une assurance-vie ? Comment en faire un support de la finance responsable ou un moyen d’investir en private equity ? Que recouvrent les appellations fonds en euros et unités de compte ? Pourquoi vous devriez absolument ouvrir un contrat d’assurance-vie en 2024 ? Quels critères retenir pour choisir la meilleure assurance vie ? Quid des contrats d’assurance-vie luxembourgeois ? Quels risques pour ce placement en période de crise ? Comment les éviter ? Comment investir en assurance-vie en 2024 avec un des marchés au plus haut ? Quid de l’assurance-vie ou du PER pour préparer sa retraite ? Toutes nos explications.
Et pour tout comprendre, retrouvez l’infographie de Café du Patrimoine : ouvrir une assurance-vie mode d’emploi, mais aussi, pour vous aiguiller dans votre choix, notre tableau comparatif des différents contrats pour choisir la meilleure assurance vie et nos conseils en vidéo pour optimiser votre placement.
Top 5 des critères pour choisir une assurance vie en 2024
Sélectionner un fonds euros performant pour votre assurance vie
Au moment de choisir votre assurance-vie, commencez par examiner le ou les fond(s) euros proposé(s) et notamment l’historique de performance. Même si les performances passées ne préjugent pas des performances futures, elles restent tout de même un bon indicateur, à comparer avec le rendement moyen des fonds euros. Ceux qui possèdent un horizon d’investissement long pourront privilégier un fonds euro croissance ou un fonds euro investi en partie sur les marchés actions ou l’immobilier. Dans tous les cas, fuyez les contrats dont le rendement du fonds euros est inférieur sur plusieurs années au rendement moyen de la catégorie de fonds euros à laquelle il appartient.
Privilégier une assurance vie avec un large choix d’unités de compte
Encore de trop nombreux contrats d’assurance vie se contentent de proposer seulement quelques OPCVM comme supports en unités de compte (UC). Il nous paraît essentiel que les investisseurs puissent investir en ETF pour profiter des atouts de la gestion passive, mais aussi en actions en direct pour les investisseurs qui voudraient effectuer leur propre-stock-picking. Pouvoir investir en produits structurés est aussi un plus indéniable. Enfin, les supports en unités de compte peuvent aussi permettre d’investir sur le marché immobilier via des OPCI mais aussi des SCPI et SCI. Plus que l’étendue de la gamme, vous devrez avant tout vérifier que tous les supports sur lesquels vous souhaitez investir sont proposés et que vous pourrez profiter d’une bonne diversification.
Faire la chasse aux frais de l’assurance vie
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Nous vous recommandons de privilégier les contrats qui n’affichent pas de frais sur versement, pas de frais d’arbitrage, mais aussi des frais de gestion annuels raisonnables. En effet, les frais peuvent représenter des sommes colossales selon l’encours et le nombre d’années pendant lesquelles vous conserverez ce placement. N’oubliez pas qu’ils viennent rogner la performance et certains contrats affichent des frais considérables par rapport à d’autres. C’est donc une donnée essentielle à prendre en compte pour choisir son assurance vie. Fuyez d’emblée les contrats les plus chargés en frais et, si vous hésitez entre deux contrats, les frais pourront aussi vous aider à les départager.
Se fonder sur l’expertise du distributeur de l’assurance vie
Contrairement à ce que vous pourriez penser de prime abord, l’expertise en matière d’assurance-vie et l’accompagnement sera généralement plus développé chez les courtiers spécialisés assurance vie et les purs players qui disposent de sites bien plus complets, avec des explications détaillées sur de nombreux points, ainsi que des chats et une assistance téléphonique avec des conseillers formés et compétents. Les banques traditionnelles peinent souvent elles à se montrer transparentes et convaincantes sur une offre souvent très chère et peu attractive.
Examiner les modes de gestion possibles du contrat assurance vie
Vous ne souhaitez pas gérer vous-même votre contrat ? Vous n’avez pas assez de temps à consacrer à vos placements ? Vous n’y connaissez rien et n’avez pas envie de vous former sans pour autant faire une croix sur le financement de vos projets ? Alors il faudra se tourner vers les contrats qui proposent une gestion pilotée. De plus en plus d’acteurs proposent cette option dès quelques centaines ou milliers d’euros d’encours désormais. Attention au moment de choisir votre gestion sous mandat à bien déterminer votre profil d’investisseur. Examinez aussi l’historique de performance des profils proposés. Enfin, regardez les frais, facturés en sus. Il ne faudrait pas qu’ils viennent amputer trop la performance.
Vous êtes perdus ? Pas d’inquiétude ? Retrouvez dans ce guide tout ce que vous devez savoir sur le fonctionnement de l’assurance vie mais aussi tous nos conseils et astuces ainsi que nos comparatifs et notre tableau récapitulatif pour souscrire le meilleur contrat ou, le cas échéant, optimiser votre contrat actuel.
Sommaire :
- Assurance vie : qu’est-ce que c’est ?
- Comparatif meilleure assurance vie en ligne 2024
- Qu’est-ce que le fonds euros ? L’enveloppe sécurisée de l’assurance-vie
- Qu’est-ce que les unités de compte ? La poche risquée mais potentiellement plus rémunératrice du contrat d’assurance vie
- L’assurance vie : un support d’investissement pour la finance responsable
- L’assurance vie : un moyen d’investir en private equity
- Quels sont les frais d’un contrat d’assurance vie en 2024 ?
- Quelle est la fiscalité de l’assurance vie ? Des avantages non négligeables à connaître
- Tableau comparatif meilleures assurances-vie 2024
- Pourquoi il faut absolument ouvrir une assurance vie en 2024 ?
- Comment ouvrir une assurance vie ? Notre mode emploi en infographie
- Comment récupérer le capital détenu sur une assurance-vie ?
- Comment choisir une assurance vie ? Nos 5 critères pour sélectionner la meilleure assurance vie en vidéo
- Nos conseils pour investir en assurance vie en 2024
- Le cas particulier de l’assurance vie au Luxembourg
- Assurance-vie : les idées reçues à ne pas prendre pour argent comptant
- Assurance-vie ou PER : quel placement pour préparer sa retraite ? En infographie
- Assurance vie : comment investir en période de crise ?
- Un assureur peut-il faire faillite en raison de la crise ?
- Assurance-vie : comment investir avec l’inflation ?
- Comment investir en assurance vie avec des marchés au plus haut ?
- L’assurance-vie, est-ce risqué ?
Assurance vie : qu’est-ce que c’est ?
L’assurance-vie est un contrat par lequel l’assureur s’engage, contre paiement de primes (des versements d’argent) par le souscripteur, à verser un capital à une personne déterminée (le bénéficiaire) en cas de décès de l’assuré.
Mais en France, l’assurance-vie est aussi et surtout utilisée comme un véhicule de placement. En effet, votre épargne reste à tout moment disponible. Pour la récupérer, vous devrez effectuer ce que l’on appelle dans le jargon des assureurs un « rachat ». Attention toutefois, ce dernier sera assorti d’une imposition spécifique en fonction des dates d’ouverture et de versements sur votre contrat assurance-vie ainsi que du montant global que vous possédez en assurance-vie.
La transmission aux bénéficiaires reste bien sûr possible en cas de décès de l’assuré, avec des avantages fiscaux à la clé.
Ce sont d’ailleurs les avantages fiscaux de cette enveloppe, et la diversité qui la caractérise, qui en font le placement préféré des Français. Les particuliers, en effet, apprécient de pouvoir associer placement à capital garanti avec positions plus risquées, le tout dans un cadre fiscal attractif.
Contrat d’assurance vie collectif vs individuel
Il existe deux types de contrat d’assurance-vie présents sur le marché français : le contrat assurance-vie individuel et le contrat d’assurance-vie collectif.
Le contrat d’assurance-vie individuel est conclu directement entre l’assureur et l’assuré. Son principal atout réside dans le fait que les termes et conditions du contrat ne peuvent être modifiés sans l’accord du client par la signature d’un avenant.
Le contrat d’assurance-vie collectif est conclu entre un assureur et une personne morale (banque, association…), qui va assurer le rôle de distributeur auprès des clients. Il présente un inconvénient de taille : l’assureur peut modifier à tous moments les conditions du contrat, y compris la grille tarifaire, avec l’accord du distributeur seulement. Cependant, le distributeur n’a pas intérêt à voir le produit qu’il distribue perdre en attractivité par rapport à la concurrence.
C’est le contrat d’assurance vie individuel qui sera traité dans cet article.
Comparatif meilleure assurance vie en ligne 2024
De très nombreux courtiers assurance-vie proposent une assurance-vie en ligne, avec généralement un rendement du fonds euros attractif, un large choix en termes d’unités de compte et des frais très raisonnables. Découvrez dans notre tableau comparatif assurance-vie en ligne les offres 2024 de différents courtiers pour sélectionner la meilleure assurance vie en ligne 2024.
Top assurance-vie en ligne | Les offres du moment | Voir offres |
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Rendement du fonds euros 2023 : jusqu'à 4,00 % (selon montant d'encours et part d'UC)* | Découvrez |
Qu’est-ce que le fonds euros ? L’enveloppe sécurisée de l’assurance-vie
Le fonds euros est la poche sécurisée du contrat d’assurance-vie. Majoritairement investi en obligations, son capital est garanti. Sur l’ensemble de l’année 2023, l’assurance vie a enregistré une collecte nette positive avoisinant les 2,4 milliards d’euros. Au total, l’encours de l’assurance vie a atteint 1 923 milliards d’euros à fin décembre 2023. Mais la vitalité de ce placement est plutôt à aller chercher du côté des UC car le fonds euros lui fait grise mine. En 2023, la décollecte sur le fonds en euros s’est poursuivie à un rythme élevé (-33,4 milliards d’euros de décollecte nette sur l’ensemble de l’année contre +31,1 milliards d’euros pour les supports en UC). Dans ce contexte, les assureurs-vie devront mobiliser leurs réserves en 2024 pour augmenter le rendement et colmater la fuite des capitaux sur le fonds en euros.
Performance des fonds euros de 2000 à 2023
Avec le grand retour des obligations ces derniers mois, le rendement du fonds euros s’est sensiblement apprécié en 2022 et 2023 après des années de vache maigre. En effet, depuis 2000 et jusqu’en 2020 la baisse a été importante et continue, avec une moyenne de rendement du fonds euros fixé à 5,3 % en 2000 contre 3,4 % 10 ans plus tard et 1,3 % en 2020, un rendement moyen du fonds euros très faible, et qui n’a pas bougé en 2021 selon la Fédération Française d’Assurances (FFA), avant de renouer avec la croissance en 2022, année pour laquelle le rendement moyen du fonds euros est de 1,8 % brut, ce qui correspond à un rendement net d’impôt de 1,2 %. Rappelons que les prélèvements sociaux sont plus importants depuis la loi de finance 2018 avec un passage de 15,5 % de prélèvements à 17,2 %.
Le rendement moyen du fonds euros 2023 avoisine les 2,50 % selon GoodValueForMoney, soit 0,6 points de plus qu’en 2022. Le rendement du fonds euros peut même dépasser le seuil des 3 % pour les meilleurs fonds du marché, sans toutefois pouvoir rivaliser en termes de rendement avec le livret A qui affiche un taux de 3 % mais qui est totalement exonéré de taxation, avec toutefois un plafond de 22 950 euros. Notez aussi que des taux boostés peuvent porter le rendement du fonds euros vers des sommets et atteindre par exemple 4 %, dans le cas notamment où une part importante de l’encours est investie en UC.
Cet affaiblissement du rendement durant les deux premières décennies des années 2000 était prévisible. En effet, avec les normes Solvabilité II, les assureurs ont dû investir encore davantage les encours des fonds euros dans des obligations, tirant ainsi mécaniquement les rendements à la baisse. Depuis que le marché obligataire revient sur le devant de la scène avec des performances accrues, les fonds euros profitent de cette embellie.
Soulignons par ailleurs que nous parlons ici de la moyenne de tous les fonds euros et que le meilleur fonds euros délivre un rendement bien supérieur à cette moyenne et que le moins bon délivre un rendement bien inférieur, mais qui ne peut être négatif puisqu’il s’agit d’un placement à capital garanti, sauf rares exceptions comme certains fonds euro croissance.
Fonds euros : des rendements très disparates selon les assureurs
En fait, on constate un grand écart de performance entre les différents fonds euros, le rendement des plus mauvais étant sous la barre des 1 % (voire même 0 % certaines années) et les meilleurs fonds euros des meilleures assurance vie affichant un rendement aux alentours de 3 %.
Pour choisir le meilleur fonds euros, il conviendra de retenir que les contrats d’assurance vie en ligne figurent parmi les meilleurs du marché en matière d’offres de fonds euros. Ils proposent en effet souvent les fonds euros affichant les meilleures performances.
Fonds euros : les différents moyens de booster son rendement
Avec un rendement décroissant depuis près de 20 ans, le fonds euros sort tout juste la tête de l’eau et il peine encore à s’imposer car il propose un taux assez peu compétitif par rapport à d’autres placements plus liquides et également garantis en capital comme les livrets épargne par exemple. Cette concurrence des livrets explique d’ailleurs la décollecte massive du fonds euros en 2023. Dans ce contexte, les assureurs rivalisent d’ingéniosité pour proposer des offres attractives qui séduiront l’investisseur, parfois même en lui forçant la main. Ainsi, de nombreux assureurs obligent l’investisseur, au moment de la souscription, à placer sur les supports en unités de compte une partie de son capital. Le rendement du fonds euros peut d’ailleurs varier selon le pourcentage du capital détenu en UC. Plus, il est élevé, plus le rendement du fonds euros l’est aussi. Pour booster le rendement de son fonds euros, outre les bonus liés aux versements en unités de compte, il est aussi possible chez certains assureurs d’augmenter le taux du fonds euros en réalisant des versements importants sur ce support. Dans ce cas, le rendement du fonds euros augmente avec les encours versés sur le fonds. Enfin, rappelons qu’il est également important de privilégier les contrats sans frais sur versements. Ces derniers peuvent en effet venir rogner considérablement la performance du fonds.
Fonds euros : une forte hausse du rendement 2023
La forte inflation a obligé les banques centrales à revoir à la hausse leurs taux directeurs. Et avec la hausse des taux directeurs des banques centrales, le rendement des obligations d’État a considérablement grimpé. Or, ce sont ces actifs qui entrent en majorité dans la composition des fonds en euros. Résultat : le rendement du fonds en euros, dès 2022, a connu une hausse qui s’est poursuivi en 2023, de quoi concurrencer le livret A, placement chouchou des Français. Notez tout de même que si l’on connaît avec précision le taux du livret A pour les mois passés et à venir, il est difficile d’anticiper le futur rendement du fonds euros. Sur l’ensemble de l’année 2022, le taux du Livret A a été de 1,37 % quand celui du fonds euros de l’assurance vie était en moyenne de 1,8 % en brut, soit 1,2 % en net. Les assureurs, pour concurrencer le livret A, ont pioché dans leurs réserves. Mais le livret A a délivré une performance souvent bien plus intéressante que celle du fonds euros. Et la situation a été identique en 2023 malgré le gel du taux du livret A et la hausse du rendement du fonds euros. Rappelons que le livret A a vu son taux d’intérêt passer à 3 % le 1er février 2023, un taux qui devrait être maintenu jusqu’au 31 janvier 2025. Et côté assurance-vie, le rendement moyen du fonds euros se situe aux alentours de 2,5 % en 2023, bien en-dessous du livret A donc. Mais les meilleurs fonds euros ont pu dépasser les 3 %. Sauf que, le fonds euros, contrairement au livret A, est fiscalisé et le rendement net d’impôt sera dans l’immense majorité des cas inférieur au placement star de l’épargne réglementée. Quelques fonds euros boostés pourront tout de même servir des taux oscillant autour des 4 %, mais c’est loin d’être la norme. Le come-back du fonds euros se heurte donc à l’indéboulonnable livret A qui s’impose une fois encore comme le placement sans risque de référence malgré son plafond à 22 950 euros.
Mais la situation pourrait s’inverser en 2024. On peut en effet s’attendre à une nouvelle hausse du rendement du fonds euros en 2024, avec une moyenne au-dessus de 3 %, quand le livret A verra lui son taux maintenu à 3 % toute l’année. Affaire à suivre donc !
Le taux minimum garanti de l’assurance vie ou TMG
Un assureur peut s’il le souhaite proposer un taux minimum garanti. Ce taux est uniquement applicable sur les supports en euros garantis et concerne donc le seul fonds euros.
Il ne peut être supérieur à 85 % de la performance des actifs de la société d’assurance sur deux années consécutives.
La durée de garantie offerte par le TMG ne peut être inférieure à un semestre et s’applique le plus souvent pendant un an et ne peut aller au-delà de deux ans.
Le montant du TMG varie selon le montant investi, la nature du support, mais aussi la durée du placement.
Attention à ne pas faire du taux minimal garanti l’unique critère de sélection de votre contrat d’assurance-vie car d’abord, il ne concerne que le fonds euros, et ensuite et surtout, l’assureur pourrait en contrepartie d’un TMG attractif facturer des frais qui viendront grever la performance de votre placement (frais de versement, frais de gestion, etc.). Soyez donc vigilant !
Qu’est-ce que les unités de compte ? La poche risquée mais potentiellement plus rémunératrice du contrat d’assurance vie
Les supports en unité de compte, dans le contexte de taux bas, sont les supports d’investissement qui vous permettront de doper la performance de votre contrat sur le long-terme.
Les Français l’ont bien compris puisque les unités de compte ont représenté plus de 40 % des cotisations pour l’année 2023. Leur collecte nette a atteint un peu plus de 31 milliards d’euros en 2023.
Notons tout de même que le succès de la collecte sur UC est aussi dû au fait que, depuis quelques années déjà, la majorité des assureurs incitent fortement les détenteurs de contrats à se détourner des fonds euros au profit des UC en augmentant les frais de versement sur fonds euros et surtout en majorant le rendement du fonds euros dès lors qu’une partie de l’épargne du contrat est dirigée vers les UC.
Les assureurs-vie ont tendance par ce biais à se détourner de leur clientèle populaire à l’appétence très limitée au risque, se tournant plus volontiers vers un Livret A que vers des unités de compte. D’ailleurs, les foyers les plus aisés représentent désormais quasiment la moitié des encours de l’assurance-vie.
Mais de quoi sont composées ces fameuses UC ? Quels investissements sont possibles ?
Des actions en direct
Il est possible, via ces unités de compte, d’investir dans des actions en direct. Si les valeurs du CAC 40 seront généralement accessibles, il n’en est en revanche pas forcément de même pour les actions des marchés étrangers ou des small et midcaps plus confidentielles.
Des produits structurés
Il est également possible d’investir dans des produits structurés au travers des unités de compte et ainsi de se positionner sur les marchés actions avec une protection partielle du capital, à condition de bien vouloir voir sa performance capée à un chiffre, même en cas de bons résultats.
Des OPCVM
Les UC permettent aussi d’investir dans des fonds d’investissement de type OPCVM afin de s’exposer aux marchés financiers tout en laissant à un gérant spécialisé le soin de procéder au stock-picking.
Des ETF
Pour les investisseurs qui préféreraient la gestion passive, les unités de compte permettent aussi d’investir sur des ETF, ces fonds indiciels qui répliquent la performance d’un indice boursier, d’un indice sectoriel, etc. et permettent ainsi de se positionner sur le marché actions mais aussi le marché obligataire ou le marché des matières premières par exemple.
Des SCPI
Enfin, les unités de comptes permettent d’investir dans l’immobilier depuis son contrat d’assurance-vie grâce à une offre de plus en plus étoffée de SCPI mais aussi d’OPCI et même de SCI.
Comment bien choisir ses unités de compte ?
Les unités de compte ne sont pas toutes synonymes de performance. D’ailleurs, le baromètre 2021 Facts & Figures sur l’assurance-vie alerte sur le fait que celles qui sont le plus fréquemment plébiscitées par les assureurs, à savoir les moins risquées, sont aussi celles qui affichent les performances les plus décevantes (parfois bien inférieures à celle du fonds euros) alors que celles qui permettent de se positionner sur les marchés actions sont sur le long terme les plus rémunératrices. Une information à garder en tête au moment de choisir entre un fonds obligataire ou un ETF sur un grand indice boursier américain par exemple ! « C’est la vraie prise de risque sur les actions qui est payante dans le temps » rappelle Cyrille Chartier-Kastler qui a conduit l’étude.
Les UC investies sur les marchés actions ont particulièrement bien performé en 2021, synonyme de reprise économique et de records des indices boursiers. « Grâce à l’explosion des unités de compte, les assureurs-vie ont réalisé une excellente année sur le plan financier, la meilleure depuis longtemps », explique Cyrille Chartier-Kastler, le fondateur de Good Value for Money. En 2022, la chute des marchés a été préjudiciable à de nombreux détenteurs de contrats d’assurance vie fortement investis sur les supports en unités de compte. En 2023, la volatilité a pu décontenancer les investisseurs les plus averses au risque. Quant aux UC exposées au marché immobilier, elles ont subi de plein fouet la crise immobilière en 2023. Attention à toujours bien choisir vos unités de compte en prenant en compte votre profil d’investisseur et notamment votre profil de risque et votre horizon d’investissement, mais aussi en tenant compte de la composition de votre patrimoine hors assurance-vie pour vous construire un patrimoine diversifié et équilibré.
L’assurance vie : un support d’investissement pour la finance responsable
La finance responsable gagne du terrain en France et l’investissement dans des entreprises prenant en compte des critères extra-financiers (les fameux critères ESG) est de plus en plus plébiscité. Il était donc logique que cet engouement des particuliers comme des institutionnels pour les investissements socialement responsables se traduise par la présence de fonds labellisés ISR dans les supports en unités de compte des contrats d’assurance-vie. Le cadre réglementaire va même plus loin ! Ainsi, la loi Pacte oblige les assureurs, depuis 2020, à proposer une unité de compte (UC) labellisée ISR dans leur contrat. Notez que les fonds ainsi labellisés peuvent concerner des fonds d’investissement mais aussi des fonds immobiliers. Depuis le 1er janvier 2022, chaque assurance-vie doit en plus obligatoirement proposer une UC solidaire et une UC verte, labellisée Greenfin qui vise à mobiliser l’épargne des Français pour favoriser la transition énergétique et écologique.
L’assurance-vie : un moyen d’investir en private equity
Au travers de fonds, les supports en unités de compte de l’assurance vie permettent aussi d’investir sur des actifs non cotés. C’est même une obligation avec la loi industrie verte à compter du 24 octobre 2024, pour les contrats souscrits en gestion pilotée. Cette obligation s’applique à tous les profils à l’exception du profil prudent. Sont donc concernés les profils équilibré (au moins 4 % de PE) et dynamique (au moins 8 % de PE). Les investisseurs en gestion libre garderont la possibilité ou non de se positionner ou non sur du private equity mais chaque contrat devra obligatoirement proposer des supports en unités de compte afin de donner aux investisseurs la possibilité d’investir en private equity s’ils le souhaitent.
Rappelons que le private equity est l’investissement dans des actifs non cotés, aussi appelé capital investissement. Il permet donc d’investir dans des sociétés non cotées en Bourse, notamment les PME et les ETI qui façonnent le tissu économique français et européen. Si le rendement potentiel de tels placements est potentiellement très élevé, le risque l’est tout autant.
Les actifs non cotés sont le plus souvent disponibles sur les supports en unités de compte d’une assurance vie (mais aussi d’un PER) via des fonds, comme les FCPR par exemple.
Quels sont les frais d’un contrat assurance vie en 2024 ?
L’assurance vie est un placement qui comporte un certain nombre de frais, dont voici un récapitulatif :
- Les frais sur versement aussi appelées frais commerciaux ou frais d’entrée : les plus élevés (ils sont de l’ordre de 3 % à 5 % du montant investi) mais les plus facilement négociables. Ils servent à rémunérer le distributeur. Les frais d’entrée sont généralement à 0 pour les contrats assurance vie en ligne.
- Les frais d’arbitrage : ils s’appliquent à chaque ajustement d’allocation (achat-vente d’UC, fonds en euros) au sein de votre contrat et peuvent réduire à néant la performance d’une année. Certains des meilleurs contrats assurance vie, notamment sur internet, ne facturent aucun frais d’arbitrage. Ils servent à rémunérer le passage d’acte. Ils peuvent aussi être rétrocédés au distributeur au titre de son conseil.
- Les frais de sortie : facturés en cas de rachat et de clôture du contrat. Beaucoup de contrats aujourd’hui affichent des frais de sortie nuls.
- Les frais de gestion applicables aux fonds en euros et les frais de gestion applicables aux unités de compte : ils sont généralement compris entre 0,6 % et 0,8 % pour les offres Internet des courtiers assurance vie en ligne ; 0,8 % à 1,5 % pour les offres classiques des acteurs traditionnels de l’assurance vie comme les banques de réseaux. Ils servent à rémunérer l’assureur et ne sont généralement pas négociables.
- Les frais de gestion internes aux unités de compte : ils intègrent la rémunération du gérant d’actifs pour la gestion des supports financiers (UC) dont il a la charge dans le respect du cahier des charges du support, mais aussi les rétrocessions reversées par le gérant d’actifs au distributeur du contrat et/ou à la société d’assurance-vie, les éventuelles commissions de « surperformance » financière de la société de gestion, ainsi que la marge de la société de gestion. À noter : les frais de gestion des UC varient sensiblement selon la classe d’actifs. Ainsi, les frais de gestion sont souvent majorés pour un certain nombre de type d’unités de compte comme par exemple les SCPI et OPCI ou encore le Private Equity. Notez que leur prélèvement donne lieu à une réduction du nombre de parts de chacune des unités des compte détenues par le client sur son contrat.
L’étude Good Value For Money portant sur les frais pratiqués en 2023 nous apprends que la gestion dite passive, c’est-à-dire celle consistant à répliquer des indices au sein de trackers (ETF) bénéficie de frais courants bien inférieurs par rapport à la gestion active sur des OPCVM traditionnels gérés activement. Ainsi, selon les modes de gestion (active ou passive), la classe d’actifs (actions, obligations…) et d’autres paramètres, les frais de gestion intrinsèque aux UC, en moyenne, varient entre 0,13 % et 1,69 % par an d’après les derniers chiffres de Good Value For Money. Mais de fortes disparités existent avec des frais allant jusqu’à 3,50 % par an pour des UC investies en OPCVM et 0,05 % par an pour les frais d’UC investies en trackers actions ou obligations.
La gestion pilotée est facturée en sus. Si vous optez pour ce type de gestion sous mandat, les UC gérées par la société de gestion mandatée se verront appliquées des frais supplémentaires, relativement faibles pour la plupart des assurance vie en ligne. En revanche, ils pourront être beaucoup plus importants si votre contrat est distribué par un acteur traditionnel.
Bon à savoir : de manière générale, l’assurance vie en ligne s’impose comme le meilleur élève en matière de frais. Les offres des acteurs traditionnels affichent en effet le plus souvent des frais bien plus élevés.
Attention, certains acteurs, y compris les acteurs de l’assurance vie en ligne, ont une grille tarifaire extrêmement compliquée, faisant varier les frais selon la part d’encours détenu en fonds euros et en unités de compte, le nombre d’arbitrages réalisés au cours de l’année, etc., ce qui rend difficile la comparaison des frais entre les différents contrats.
La nouvelle réglementation en vigueur permet cependant de rendre plus lisible la grille tarifaire de son contrat d’assurance-vie. Depuis le 1er juin 2022, la loi oblige les assureurs et distributeurs à afficher clairement les frais des contrats d’assurance vie, via un tableau accessible sur leur site internet. Depuis le 1er juillet 2022, les assureurs et distributeurs doivent en plus afficher le total des frais supportés par chaque unité de compte ou chaque actif.
Les frais peuvent avoir un impact considérable sur le rendement de votre contrat d’assurance vie. Une différence de quelques points de base peut en quelques années se transformer en une perte (ou un gain) de plusieurs milliers d’euros. À la recherche du meilleur fonds euros ou de la meilleure assurance vie ? Ne négligez pas les frais et décortiquez la grille tarifaire pour déterminer avec exactitude le potentiel de rendement une fois les frais déduits.
Quelle est la fiscalité de l’assurance vie ? Des avantages non négligeables à connaître
Une fiscalité des gains particulièrement attractive pour l’assurance vie
La loi de finances 2018 a modifié en profondeur la fiscalité de l’assurance-vie avec l’instauration de la flat tax, ce qui constitue plutôt une bonne nouvelle pour les épargnants.
Ainsi, lorsque vous faites un rachat partiel ou total sur votre contrat assurance-vie, vous pouvez choisir entre l’imposition selon le barème de l’impôt sur le revenu, comme pour un compte titres, et le prélèvement forfaitaire. Pour les contrats de plus de 8 ans, il s’agit du prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 7,5 % + les cotisations sociales de 17,2 %, soit un total de 24,7 %. Pour le contrat de moins de 8 ans, il s’agit du prélèvement forfaitaire unique (PFU ou « flat tax ») de 30 %, qui regroupe impôt et cotisations sociales.
Attention, les personnes détenant en assurance-vie plus de 150 000 euros (ou 300 000 euros pour un couple) ne bénéficient pas de l’exception PFL pour les nouveaux contrats ou versements après le 27 septembre 2017 et se voient appliquer la flat tax de 30 % même pour les contrats de plus de 8 ans.
L’option du barème de l’impôt sur le revenu est désormais intéressante pour :
- les personnes qui sont dans la tranche à 0 % ou 11 % pour les contrats de moins de 8 ans ou les contrats de plus de 8 ans dont l’encours excède 150 000 euros pour une personne et 300 000 euros pour un couple ;
- les personnes qui sont dans la tranche à 0 % si elle détiennent un contrat de plus de 8 ans dont l’encours excède 150 000 euros (ou 300 000 euros pour un couple).
De plus, pour les contrats de plus de 8 ans, quel que soit l’encours du contrat et donc le régime fiscal (PFL ou PFU), un abattement de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple est également appliqué chaque année sur les gains des rachats, quel que soit le choix d’imposition IRPP (impôt sur le revenu) ou prélèvement.
Voici la fiscalité en vigueur selon la période de vie du contrat durant laquelle vous effectuez les rachats :
- contrat de moins de 8 ans : PFU de 30 % ;
- contrat au-delà de 8 ans : 7,5 % + prélèvements sociaux de 17,2 % soit 24,7 %. Le PFU de 30 % ne s’applique pas (sauf exception évoquée ci-dessus) !
Il est intéressant de noter qu’à la suite de cette réforme, en dehors des abattements pour les contrats de plus de 8 ans, il n’y a plus d’avantages pour les personnes qui possèdent plus de 150 000 euros en assurance-vie à détenir dans la durée un contrat de ce type. Pour les autres, l’avantage fiscal d’une détention longue est aussi moindre qu’auparavant.
Notez également que dans tous les cas, la taxation s’applique sur la seule partie des intérêts et non sur la partie en capital de vos rachats. En effet, lorsque vous réalisez un rachat, celui-ci comprend une partie ôtée du capital et une partie ôtée de vos gains. La répartition de ces deux poches est la même que celle du contrat dans sa globalité.
Exemple : vous avez placé en assurance-vie un capital de 18 000 € qui génère des intérêts de 2 000 €, votre contrat atteint donc la valeur de 20 000 €. Imaginons que les intérêts représentent une part d’environ 10 % de la valeur totale de votre contrat. Si vous effectuez un rachat de 1 000 €, l’imposition s’applique sur une part de 10 % de votre rachat, soit 100 € et non sur la totalité des 1 000 € de votre rachat.
Depuis le 1er janvier 2018, des prélèvements sociaux de 17,2 % sont aussi appliqués sur vos gains en cas de retrait sur les unités de compte des contrats d’assurance-vie multi-supports ouverts depuis septembre 1997 et sur les gains réalisés depuis cette date sur tous les contrats. Les intérêts des fonds en euros des contrats d’assurance-vie multi-supports sont soumis aux prélèvements sociaux (de 17,2 % après le 1er janvier 2018) tous les ans même s’il n’y a pas de retrait. Par conséquent, pour les contrats mono-support en euros, les prélèvements sociaux s’appliquent chaque année même s’il n’y a pas de retrait.
Au dénouement du contrat et lors des rachats partiels, l’assureur vérifie que le montant des prélèvements sociaux payés précédemment ne dépasse pas le montant réellement dû sur le contrat. Si c’est le cas, une régularisation est réalisée pour éviter une taxation supérieure au gain réel.
La fiscalité avantageuse de l’assurance vie en matière de succession transmission
L’assurance-vie présente un immense avantage en matière de succession. C’est un outil incontournable pour faciliter la transmission de votre patrimoine à vos descendants ou à des personnes de votre choix. Pour en bénéficier au mieux, portez une attention toute particulière à la rédaction de la clause bénéficiaire de votre contrat d’assurance-vie.
L’assurance-vie propose également une fiscalité avantageuse en matière de succession. Elle est donc recommandée afin de transmettre un capital à ses héritiers ou aux bénéficiaires désignés dans la clause bénéficiaire. La fiscalité du contrat d’assurance vie dépend de la date d’ouverture de votre contrat assurance-vie et de votre âge (avant ou après 70 ans) lors des différents versements.
- Avant 70 ans, le contrat d’assurance-vie permet au bénéficiaire désigné de percevoir les fonds du contrat sans droits de succession jusqu’à 152 500 €, avec une taxation forfaitaire de 20 % au-delà, puis de 31,25 % au-dessus de 700 000 €.
- Après 70 ans, il permet au bénéficiaire du contrat de bénéficier d’une exonération de droits de succession jusqu’à 30 500 €. Au-delà, la taxation s’applique en fonction du barème des droits de succession. Les intérêts et les plus-values des versements après 70 ans sont entièrement exonérés.
Attention toutefois, les avantages fiscaux de l’assurance vie en termes de succession sont fréquemment remis en cause. Il faut dire que le contrat d’assurance vie, avec une obligation de plus en plus prégnante d’investir sur des unités de compte en plus du fonds euros, devient de plus en plus un placement patrimonial et de moins en moins un placement populaire. Or, s’il ne s’agit plus d’un placement plébiscité par tous mais utilisé davantage par les plus aisés, les politiques pourraient bien revoir les avantages fiscaux qui le rendent si attractifs.
Tableau comparatif meilleures assurances-vie 2024
Thématique | Caractéristiques réglementaires et/ou usuelles | Caractéristiques propres aux meilleurs contrats |
Liquidité | Retraits possibles à tout moment, les fonds déposés ne sont pas bloqués | Les fonds peuvent être récupérés en quelques heures à quelques jours ouvrés versus plusieurs semaines pour les pires contrats |
Supports d’investissement | Fonds euros classique + OPCVM via les UC | Fonds euros classiques mais aussi fonds euros immobiliers, fonds euros croissance ou encore fonds euros dynamiques + OPCVM mais aussi ETF, actions, SCPI, OPCI, SCI, produits structurés et même PE via les UC |
Mode de gestion | Gestion libre : l’investisseur gère seul son placement | Gestion libre + possibilité d’opter pour la gestion sous mandat ou la gestion profilée ou la gestion conseillée |
Frais | Frais de gestion + frais de versement et frais d’arbitrage | 0 frais de versement + 0 frais d’arbitrage Frais de gestion annuels autour de 0,60 % |
Bonus et prime à l’ouverture | Aucun plafond de versement : un versement initial obligatoire puis versements ponctuels ou réguliers non obligatoires, sans bonus ni primes | Bonus et primes à l’ouverture pour les nouveaux clients selon les encours versés + possibilité de voir le rendement du fonds euros dopé pendant 1 ou 2 ans |
Finance responsable | 1 UC labellisée ISR + 1 UC verte et 1 UC solidaire proposées obligatoirement depuis la loi Pacte | De nombreuses UC de la finance responsable et parfois même 1 gestion pilotée responsable ou un profil responsable sont proposés |
Pourquoi il faut absolument ouvrir une assurance vie en 2024 ?
Accessibilité de l’assurance vie : une enveloppe proposée par les banques, les assureurs et les courtiers
L’assurance vie est un grand classique des supports d’investissement en France. Il s’agit d’ailleurs d’un des placements les plus souscrits. À fin décembre 2023, l’encours total des contrats d’assurance vie atteignait 1 923 milliards d’euros, un niveau d’encours considérable, en faisant le produit d’épargne préféré des Français. Nombreux sont donc les intermédiaires à proposer des contrats d’assurance-vie : établissements bancaires (qu’il s’agisse de la banque traditionnelle ou de la banque en ligne comme BforBank ou Fortuneo ou encore Bourso Bank, ex Boursorama) mais aussi courtiers en ligne (Bourse Direct, EasyBourse, etc.) proposent les offres des assureurs (Suravenir, Generali, etc.) à leur clientèle, mais aussi des purs players de l’épargne en ligne qui commercialisent des contrats assurance-vie comme Placement-direct, Assurancevie.com, Sicavonline, Linxea, Goodvest, etc. La souscription, selon le type d’acteur concerné, se fait physiquement en agence ou totalement en ligne de manière dématérialisée.
Un particulier peut ouvrir autant de contrats qu’il le souhaite, dans des banques différentes ou auprès de courtiers différents. Les sommes détenues sur une assurance vie ne sont pas limitées. Il n’existe pas de plafond. Le versement peut intervenir en une ou plusieurs fois. Si un investissement initial obligatoire existe, plus ou moins important selon le contrat, l’assuré a ensuite la possibilité de procéder ou non à des versements. Il peut s’agir de versements ponctuels ou de versements réguliers, à mettre en place selon sa capacité d’épargne et ses objectifs d’investissement.
Flexibilité de l’assurance vie : un placement qui convient à tous les types d’investisseurs pour tous leurs projets
L’assurance-vie est véritablement un produit d’épargne permettant de se constituer un capital qui s’adapte aux différents besoins des épargnants. L’offre très étendue de contrats vous permettra de trouver le support qui correspond à vos besoins en fonction de votre degré d’aversion au risque et de votre horizon de placement.
Les différents types de contrats proposés par les assureurs offrent la possibilité à l’épargnant de souscrire à une assurance-vie en adéquation avec son projet d’investissement.
En effet, un particulier ne choisira pas la même allocation d’actifs pour une assurance vie destinée à financer les études de ses enfants à horizon 10 ans qu’une assurance vie ouverte avec l’objectif de financer sa retraite à horizon 30 ans ou encore une assurance vie souscrite pour réaliser l’achat de sa résidence secondaire à horizon 5 ans. L’épargne requise dans ces différents cas n’est pas la même, la durée d’investissement non plus, et par conséquent l’allocation d’actifs sera forcément différente. Mais avec une juste répartition entre fonds euros sécurisés et unités de compte à risque, une assurance vie est à même de s’adapter à tous les projets d’épargne.
Elle saura aussi bien sûr s’adapter à votre profil d’investisseur : actif ou passif. Vous aurez en effet la possibilité d’opter pour la gestion libre ou classique dans le premier cas (vous décidez vous-même de la répartition de vos primes entre les différentes UC) ou la gestion pilotée ou sous mandat dans le second cas (vous laissez une société de gestion mandatée par le distributeur gérer votre argent).
Avantages fiscaux de l’assurance vie au cours de la vie du titulaire et à son décès
Comme nous l’avons vu précédemment, l’assurance-vie offre aux investisseurs un cadre fiscal avantageux en termes de taxation des gains. Ceux-ci sont taxés à 30 % avec la flat tax lorsque le contrat a été souscrit depuis moins de 8 ans ou lorsque les encours (tous contrats confondus) dépassent 150 000 euros pour une personne seule et 300 000 euros pour un couple. Sinon, les gains réalisés via ce support sont taxés à 24,7 % seulement (17,2 % de prélèvements sociaux et 7,5 % d’impôt). De plus, pour les contrats de plus de 8 ans, quel que soit l’encours du contrat, un abattement de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple est également appliqué chaque année sur les gains des rachats, quel que soit le choix d’imposition IRPP (impôt sur le revenu) ou prélèvement.
L’assurance-vie permet en outre, comme nous l’avons vu précédemment, de profiter d’avantages fiscaux lors de la transmission. On retiendra notamment qu’en cas de décès du détenteur du contrat, le bénéficiaire est exonéré de droits de succession jusqu’à 152 500 euros si les versements ont eu lieu avant les 70 ans de l’assuré et 30 500 euros si les versements ont eu lieu après les 70 ans de celui-ci.
La clause bénéficiaire : l’atout supplémentaire du contrat assurance vie pour transmettre son patrimoine
Vous vous demandez peut-être à quoi sert la clause bénéficiaire d’une assurance vie et surtout comment rédiger la clause bénéficiaire d’une assurance vie ? Sachez d’abord que cette clause bénéficiaire doit être rédigée au moment même de la souscription du contrat. C’est le bénéficiaire qui héritera des sommes détenues sur le contrat au décès de l’assuré.
Il peut s’agir d’une ou plusieurs personnes. Et surtout, il ne s’agira pas forcément d’un héritier au sens juridique du terme (conjoint, enfant, petits-enfants, etc.). La clause bénéficiaire peut en effet permettre de transmettre son épargne détenue sur son contrat d’assurance vie à une personne avec qui vous n’avez aucun lien de parenté mais aussi une association, une fondation, etc.
Attention toutefois, les sommes ainsi transmises ne devront pas être trop importantes par rapport au reste de la succession. Si c’était le cas, les héritiers réservataires qui s’estimeraient lésés pourraient intenter une action en justice.
Enfin, la clause bénéficiaire d’une assurance vie peut faire l’objet d’un démembrement. Cela signifie que l’on peut séparer nue-propriété et usufruit afin d’optimiser la fiscalité de la transmission. On pourra par exemple désigner comme bénéficiaire usufruitier son conjoint, et comme bénéficiaire nu-propriétaire son enfant. Ainsi, les frais de succession seront moindres.
Garanties de l’assurance vie : une épargne relativement protégée
Enfin, sachez qu’il existe, en cas de faillite de l’assureur, une garantie en capital étatique de 70 000 euros par déposant et par compagnie d’assurance. L’épargne investie est ainsi protégée, au moins partiellement, d’une faillite de la compagnie d’assurance. Et comme vous pouvez ouvrir autant de contrats que vous le souhaitez, pourquoi ne pas souscrire un contrat d’assurance-vie auprès de plusieurs assureurs afin de diversifier le risque ? Surtout si votre contrat d’assurance-vie actuel ne répond à aucun des 3 critères évoqués ci-dessus !
La loi Sapin 2 prévoit également la possibilité de limiter les retraits ou versements des épargnants sur leur contrat d’assurance-vie en cas de risque systémique. Cela signifie que le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) pourra désormais, sur proposition de la Banque de France, geler de manière temporaire les contrats d’assurance-vie des épargnants. La mesure est toutefois limitée à 3 mois mais elle est renouvelable si les conditions ayant justifié sa mise en place n’ont pas disparu.
Comment ouvrir une assurance vie ? Notre mode emploi en infographie
Vous avez sélectionné la meilleure assurance vie en étudiant fonds euros, choix des UC, frais pratiqués et modes de gestion à votre disposition et vous souhaitez maintenant ouvrir votre contrat ? Retrouvez les différentes étapes pour mener à bien votre souscription et ouvrir votre assurance vie.
1. Choisir le mode de souscription et le bénéficiaire
L’assuré a le choix entre une souscription individuelle ou une co-adhésion. Au moment d’ouvrir son contrat, il doit également définir la clause bénéficiaire.
2. Choisir la somme à verser et la fréquence
L’assuré peut opter pour :
- un versement initial et c’est tout ;
- un versement initial et des versements réguliers ;
- un versement initial et des versements ponctuels.
3. Choisir les supports d’investissement
L’assuré peut choisir quelle poche privilégier ou opter pour une allocation équilibrée entre placement à capital garanti mais faiblement rémunérateur et unités de compte plus risquées mais aussi potentiellement plus rémunératrices. Ainsi, il a le choix entre :
- investir tout en fonds euros (le plus sûr) ;
- investir tout en UC (le plus risqué) ;
- répartir ses avoirs entre fonds euros et UC (la répartition est à déterminer selon son profil de risque et son horizon d’investissement).
4. Choisir son mode de gestion
L’assuré a le choix entre trois types de gestion différents :
- la gestion libre (les arbitrages sont réalisés par vos soins) ;
- la gestion conseillée (la société de gestion vous propose des arbitrages que vous êtes libres d’effectuer ou non) ;
- la gestion pilotée (les arbitrages sont réalisés par une société de gestion mandatée).
5. Effectuer des rachats
L’assuré, tout au long de la vie de son contrat peut effectuer des rachats partiels, c’est-à-dire qu’il retire une partie du capital placé sur son assurance-vie. Il peut également procéder à un rachat total, c’est-à-dire qu’il récupère l’intégralité de sa mise. Enfin, au décès de l’assuré, la totalité des avoirs détenus sur le contrat d’assurance-vie est transmis à son ou ses bénéficiaire(s).
Comment récupérer le capital détenu sur une assurance-vie ?
Une assurance-vie est, on l’a vu, avant tout un placement permettant de valoriser une épargne sur le long terme et sert donc à financer divers projets. Après la phase de souscription et d’investissement de son épargne vient donc la phase de restitution du capital. Trois possibilités existent pour récupérer les sommes détenues sur un contrat d’assurance-vie, pour lesquelles nous détaillerons le fonctionnement et la fiscalité, assortis de nos conseils pour optimiser sa sortie.
Les rachats sur son assurance vie
C’est sans aucun doute le moyen le plus répandu de récupérer les fonds investis sur son contrat d’assurance-vie. Le rachat peut être partiel (vous récupérez une partie des sommes) ou total (vous récupérez l’intégralité des sommes). Attention, le rachat total entraîne la clôture du contrat d’assurance-vie.
Les gains des rachats sont taxés à la flat tax à 30 % (PFU) ou au barème de l’impôt sur le revenu + 17,2 % de PS si cela est plus avantageux pour vous. Après 8 ans de détention du contrat, à condition que les sommes détenues en assurance-vie (tous contrats confondus) n’excèdent pas 150 000 euros pour une personne seule et 300 000 euros pour un couple, vous pouvez bénéficier d’un avantage fiscal avec un prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 % + 17,2 % de PS, soit une imposition à 24,7 %. Notez également qu’au-delà de 8 ans de détention, quel que soit le mode d’imposition, un abattement est appliqué chaque année sur les gains des rachats, de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple.
Le rachat est un retrait définitif qui permet de disposer comme bon vous semble des fonds récupérés, mais il s’agit d’une opération soumise à l’impôt. Attention : parfois des frais de rachat sont appliqués.
Les avances sur assurance vie
Il est aussi possible de récupérer une partie des fonds détenus sur son assurance vie en ayant recours à une avance. Il s’agit d’un prêt demandé par le titulaire du contrat à l’assureur, que celui-ci s’est engagé à accorder au moment de la souscription du contrat. En effet, vous ne pourrez obtenir une avance que si cela a été prévu dans les termes du contrat dès la souscription de votre assurance-vie. L’avance est un mécanisme encadré par la Fédération française de l’assurance. Ainsi, l’avance ne peut excéder 80 % des fonds détenus sur le contrat et 60 % pour les supports en unités de compte, elle se fait obligatoirement en euros, et elle doit être remboursée par le souscripteur (en une ou plusieurs fois) dans les 3 ans, renouvelable 2 fois. L’avance est facturée par la compagnie d’assurance, à un taux correspondant au rendement attendu, auquel s’ajoutent des frais fixes pouvant atteindre 1 % par an. Ce taux ne peut pas être inférieur au taux moyen des emprunts d’État. Il s’agit donc d’une opération qui présente un certain coût.
Le principal atout de l’avance, c’est que n’étant pas considéré comme un rachat, la somme prêtée n’est pas taxée. L’opération est fiscalement neutre, mais attention à bien rembourser la somme dans les temps sinon l’opération pourra être requalifiée en rachat par l’administration fiscale. Cette mesure doit également rester exceptionnelle, sous peine d’être considérée comme un rachat par le fisc. C’est donc la solution idéale si vous avez un besoin urgent de trésorerie et de courte durée. Elle peut s’envisager comme une alternative au crédit à la consommation.
L’avis de Clémence : Faut-il privilégier un rachat ou une avance pour son contrat d’assurance-vie ?
L’avance convient davantage pour les besoins ponctuels et immédiats de liquidité. Véritable alternative au crédit à la consommation, elle est plus pertinente dans le cas d’un contrat ancien ayant généré des gains imposables importants. Attention : il est nécessaire que le titulaire du contrat soit quasi certain de pouvoir rapidement rembourser les sommes obtenues grâce à son avance car sur le long terme les intérêts rendront l’opération peu intéressante financièrement, sans compter qu’une avance doit être remboursée sous 3 ans, renouvelable 2 fois.
Le rachat est lui davantage adapté au financement de projets de long terme, avec des montants conséquents, qui ne peuvent être reconstitués en peu de temps. Il pourra également être judicieux de privilégier le rachat si votre contrat d’assurance-vie est récent et qu’il a généré peu d’intérêts, mais aussi bien sûr si vous n’êtes pas ou peu imposé (TMI à 0 % ou 11 %).
La succession de l’assurance vie
Enfin, les fonds, au décès du titulaire du contrat, sont reversés au(x) bénéficiaire(s). Rappelons que les bénéficiaires sont ceux désignés dans la clause bénéficiaire et non les héritiers au sens classique du terme. Il est donc possible de désigner comme bénéficiaire ses héritiers bien sûr, mais aussi des proches autres, avec ou sans lien de parenté, des associations, organismes, fondations, etc. Attention tout de même, les héritiers réservataires sont en droit d’intenter une action en justice s’ils s’estimaient lésés.
Les sommes perçues lors d’une succession sont imposées selon l’âge du titulaire du contrat au moment des versements sur son contrat d’assurance-vie. Ainsi, pour les versements effectués avant les 70 ans du souscripteur, le bénéficiaire perçoit les fonds du contrat sans droits de succession jusqu’à 152 500 €, avec une taxation forfaitaire de 20 % au-delà, puis de 31,25 % au-dessus de 700 000 €. Pour les versements effectués après les 70 ans du souscripteur, le bénéficiaire jouit d’une exonération de droits de succession jusqu’à 30 500 €. Au-delà, la taxation s’applique en fonction du barème des droits de succession. Les intérêts et les plus-values des versements après 70 ans sont entièrement exonérés.
Notez que vous pouvez souscrire autant de contrats d’assurance-vie que vous prévoyez de bénéficiaires afin que chacun des bénéficiaires ignore ce que vous léguez à l’autre si les sommes s’avéraient différentes.
Comment choisir une assurance vie ? Nos 5 critères pour sélectionner la meilleure assurance vie en vidéo
Comment comparer des contrats d’assurance vie et sélectionner la meilleure assurance vie ? Pour obtenir la meilleure assurance-vie possible, il convient d’être vigilant sur quatre points en particulier : les frais, la composition du fonds en euros pour choisir le meilleur fonds euros, les alternatives au fonds euros et le choix en matière d’unités de compte.
1. Étudiez les frais du contrat assurance vie
Les écarts de frais sont un élément qui demeure essentiel car quelques points de base peuvent se transformer en milliers d’euros en quelques années. Vous devez donc étudier les différents frais qui s’appliquent afin de choisir un contrat peu gourmand en frais.
Attention cependant à ne pas occulter les autres aspects à prendre en compte pour choisir la meilleure assurance vie, en ne vous focalisant que sur les frais. Il s’agit certes là d’un point essentiel mais pas non plus du seul à prendre en considération. L’étude des frais du contrat d’assurance-vie doit plutôt vous servir à repérer les contrats qui affichent des frais prohibitifs et à les écarter.
L’avis de Clémence sur les frais de l’assurance vie :
L’étude des frais du contrat d’assurance-vie doit vous servir à repérer les contrats qui affichent des frais prohibitifs et à les écarter. L’examen des frais peut aussi servir à faire son choix final en départageant les quelques contrats que vous jugez intéressants pour choisir la meilleure assurance vie possible.
2. Veillez à la composition du fonds euro
Les fonds euros sont majoritairement investis en obligations pour garantir le risque de perte en capital. À fin 2022, les obligations représentaient 76,5 % des fonds euros classiques, soit un niveau tout à fait homogène par rapport à ces dernières années même si l’on note une légère baisse des obligations dans la composition du fonds euros classique puisque, en 2021, elles représentaient 77,63 % ; en 2020 elles représentaient 79,08 % du fonds euros ; en 2019, elles représentaient 79,98 % ; en 2018, 81 % ; en 2017, 80,8 % ; en 2016, 81,5 % et en 2015, 82,4 % (source : Good Value for Money).
La répartition entre obligations souveraines (émises par des États) et corporate (émises par des entreprises), varie d’un assureur à l’autre, mais les premières demeurent privilégiées. Dans un cas comme dans l’autre, il revient au gestionnaire du fonds en euros de déterminer la répartition des obligations entre les émetteurs les mieux notés, recherchés pour leur sécurité, et des émetteurs moins bien notés, recherchés pour le rendement offert par leurs obligations.
Notez toutefois que le mixte d’obligations entre corporate et souverain continue logiquement d’évoluer en faveur des obligations d’entreprises davantage rémunératrices, comme le souligne GoodValueForMoney.
Il est donc hyper important pour sélectionner la meilleure assurance vie de bien examiner la composition du fonds euros et de jeter un œil à son historique de performance.
3. Intéressez-vous aux fonds euros alternatifs
Devant la faiblesse des rendements délivrés par le placement à capital garanti de l’assurance vie qui peine à s’imposer comme un investissement attractif, d’où la décollecte massive enregistrée en 2023, peut-être vous demandez-vous quel est le meilleur fonds euro. En effet, la performance des fonds en euros n’est pas homogène et certains font mieux que d’autres. Mais il existe aussi, au sein des fonds en euros, différentes catégories dont les rendements sont très différents et qu’il convient d’examiner avec attention.
De fait, un comparatif assurance vie doit s’intéresser à la performance des fonds euros proposés, qu’il s’agisse de fonds euros classiques ou de fonds euros alternatifs. Car en effet, l’investisseur, en réponse à la baisse du rendement des fonds euros classiques, dispose d’alternatives via les fonds euros dynamiques et immobiliers. Ces derniers sont parfois accessibles via les contrats d’assurance vie en ligne.
Fonds euro dynamique
L’une des réponses à la baisse du rendement des fonds euros classiques est le fonds euros dynamique, un fonds euros dans lequel l’assureur va généralement allouer 65 % environ en obligations et 35 % environ en actions ou immobilier pour dynamiser la performance du fonds tout en garantissant le capital. En résulte, en fonction des stratégies et des années, des rendements boostés de plus de 3 % pour les meilleurs et des rendements inférieurs à 1 % pour les moins bons.
Avec le retour de la volatilité et les corrections qu’ont connu les marchés boursiers en 2020, les performances affichées par les fonds euros dynamiques ont été mauvaises cette année-là (0,72 % en moyenne). Mais celles affichées en 2021 (1,59 %), compte tenu des valorisations élevées de marchés et des records décrochés par de très nombreux indices boursiers, a permis aux fonds euros dynamiques de dégager une performance accrue. L’année 2022, assez mouvementée sur les marchés financiers, n’a pas non plus été un bon cru pour les fonds euros dynamiques. La forte volatilité de l’année 2023 n’a pas trop porté préjudice à ce type de fonds euros qui a profité de l’envolée des cours de Bourse à l’automne 2023.
On voit donc l’importance de la volatilité sur les marchés boursiers dans la performance de ces fonds. Attention, étant dépendant des fluctuations des marchés boursiers, les fonds euros dynamiques sont théoriquement plus performants dans la durée et ne devraient donc être considérés qu’avec un horizon de placement d’au moins 5 ans, voire davantage.
Les fonds euros dynamiques reposent sur la gestion à coussin qui consiste à scinder l’allocation d’un fonds en deux poches :
- l’une, majoritaire, composée d’actifs pas ou peu risqués, censés assurer la protection du capital avec un rendement mesuré ;
- l’autre, minoritaire, composée d’actifs plus risqués censés générer un rendement supérieur (actions en premier lieu).
Bien souvent, la gestion à coussin est agrémentée dans ces fonds en euros d’un système d’effets cliquets, selon le degré de tolérance aux pertes accepté par le gérant ou par le client. Toute performance positive est alors mise de côté – sur la poche sécurisée – au-delà d’un certain plafond, tandis que toute perte est limitée par la coupure des positions en-deçà d’un certain seuil. Conséquence : le capital ne peut être touché à l’avenir. Ces fonds en euros dynamiques gérés selon la technique du coussin constituent une réponse adaptée à la quête de performance dans un cadre sécurisé.
Attention, comme le souligne le site Good Value For Money, ces fonds constituant une « denrée rare », leur accès est le plus souvent conditionné « à un investissement au minimum de 30 à 40 % en unités de compte des versements réalisés ».
Fonds euro immobilier
Les fonds en euros immobiliers constituent également une alternative aux fonds euros classiques. Comme dans les cas précédents, le placement dans ces fonds est garanti au jour le jour et sa valeur ne peut pas diminuer à l’avenir, la participation aux bénéfices (généralement versée le 1er janvier de l’année au titre de l’exercice précédent) est définitivement acquise par l’épargnant. L’assureur va généralement allouer quasiment 50 % en immobilier, 10 % d’actions et le reste en obligations.
Certains fonds euros immobiliers affichent des rendements particulièrement intéressants. Le rendement moyen des fonds en euros immobiliers (net de frais et brut de prélèvements sociaux) est de 2,14 % en 2023 selon Good Value for Money, contre 2,00 % en moyenne en 2022, 1,63 % en 2021 et 2020, et 1,83 % en 2019. La crise de l’immobilier ne semble pas trop peser sur les fonds euros immobiliers en 2023 où l’on peut encore investir dans des fonds euros immobilier au-dessus de 3 % (et même 4 % en cas de taux boostés).
Notez que les fonds en euros immobiliers deviennent eux aussi une « denrée rare » : les assureurs-vie, face à la difficulté d’investir dans des conditions satisfaisantes les flux de collecte sur les fonds en euros immobiliers, ont limité fortement les possibilités d’investissement par leurs clients depuis 2017 avec une double contrainte : un accès conditionné à un investissement minimum en unités de compte, de l’ordre de 30 % à 50 % de chaque versement ainsi qu’un plafonnement de l’investissement annuel possible (oscillant souvent entre 50 000 et 100 000 euros).
Notez que le rendement des fonds en euros dynamiques et des fonds en euros immobiliers a presque toujours été bien supérieur à celui des fonds en euros classiques au cours de ces dernières années.
Fonds euro croissance
Enfin, les fonds euro croissance qui représentent une part ultra-minoritaire des fonds en euros, ont bénéficié d’un coup de projecteur avec la loi Pacte. Ces fonds en euros, investis en obligations mais aussi en actions, de petites et moyennes entreprises notamment, sont là encore garantis en capital et affichent un rendement bien supérieur aux fonds euros classiques.
Attention tout de même, en contrepartie, une durée de blocage existe. Cependant, cette durée de blocage semble cohérente avec la vocation patrimoniale d’un contrat d’assurance vie.
L’avis de Clémence sur les fonds euros de l’assurance vie :
Pour choisir le meilleur fonds euros, il est recommandé d’étudier les performances du fonds mais aussi son niveau de garantie, sa durée de blocage éventuel, le tout doit correspondre à votre profil d’investisseur et notamment à votre horizon d’investissement.
4. Regardez de près les unités de compte !
Afin d’améliorer le rendement de votre assurance vie, il est désormais indispensable de diversifier, en investissant dans des UC (unités de compte) qui présentent un risque de perte en capital mais aussi un potentiel de rendement accru, avec plus ou moins de risque en fonction de votre profil d’investisseur, de votre horizon de placement et de vos objectifs.
Du contrat mono-support en euros au contrat en architecture ouverte offrant l’accès à plus d’une centaine de fonds, la palette est large.
Les meilleurs contrats sont bien souvent ceux qui affichent le plus grand nombre d’unités de compte et une grande diversité des UC. Un comparateur assurance vie s’appuie notamment sur ce critère pour définir quelle est la meilleure assurance vie.
Les contrats offrant de nombreuses UC (+ de 100) sont à privilégier car ils proposent une diversité au niveau des fonds, l’accès à des SCPI, à des ETF ou des produits structurés par exemple.
L’avis de Clémence sur les unités de compte de l’assurance vie :
Attention, la meilleure assurance vie n’est pas forcément celle qui propose le plus de supports en unités de compte. En effet, votre choix doit dépendre aussi de votre aptitude à sélectionner les bons supports, de la somme placée, ainsi que de votre horizon d’investissement.
5. Optez pour la gestion la plus adaptée à votre profil d’investisseur
Le meilleur contrat d’assurance vie est celui qui est en totale adéquation avec votre profil d’investisseur. La meilleure assurance vie vous permet donc d’investir sur les marchés financiers en tenant compte de vos objectifs d’investissement, de votre profil de risque et de votre horizon d’investissement. Pour cela encore faut-il savoir quel est votre profil d’investisseur. Souscrire un contrat d’assurance vie peut être l’occasion de faire le point et, dans le même temps, de se demander quel mode de gestion vous préférez. Vous pouvez vous rapprocher pour déterminer votre profil d’investisseur de l’intermédiaire qui vous propose le contrat d’assurance-vie. En cas de gestion mandatée, l’assureur mettra à votre disposition un questionnaire destiné à connaître votre profil d’investisseur mais aussi vos connaissances en matière d’investissement.
On distingue deux grands modes de gestion : la gestion libre et la gestion pilotée.
La gestion libre
Dans ce cas, vous gérez seul votre patrimoine en décidant seul des arbitrages à opérer sur votre contrat. Ce type de gestion est conseillé pour les investisseurs avertis qui sauront prendre les bonnes décisions d’investissement et ne se laisseront pas entraîner par les fluctuations des marchés.
Mode de gestion traditionnel, il a tendance à reculer au profit de la gestion sous mandat.
La gestion sous mandat des unités de compte
Un comparateur assurance vie doit aussi prendre en compte la possibilité offerte à l’investisseur d’opter pour une gestion sous mandat des UC. Certains contrats proposent en effet également une option approfondie d’aide à la gestion : la gestion sous mandat ou gestion pilotée. Celle-ci est assurée par une société de gestion qui détermine une allocation d’actifs en fonction de ses analyses macro-économiques et de marché ainsi que du profil de risque de l’assuré, défini lors du choix de ce mode de gestion. Cette allocation est transmise à l’assureur-vie qui effectue les investissements recommandés à la place de l’assuré.
La gestion pilotée est accessible pour un montant de placement qui varie considérablement selon le contrat. Les contrats Internet la proposent désormais en effet pour un montant de placement très inférieur à celui exigé dans un contrat classique : le plus souvent dès 1 000 € pour un contrat assurance vie en ligne, contre quelques dizaines ou centaines de milliers d’euros pour un contrat assurance vie chez un acteur traditionnel comme une banque de réseau par exemple.
Pour la plupart des contrats, la gestion pilotée est facturée en sus. Un pourcentage de frais de gestion est appliqué aux unités de compte présentes dans le mandat de gestion.
La gestion pilotée est particulièrement adaptée à tous les investisseurs qui ne disposent pas des connaissances nécessaires pour investir leur épargne ou bien qui n’en ont pas le temps.
La gestion conseillée, forme particulière de la gestion sous mandat, implique que la société mandatée n’exerce pas elle-même les arbitrages mais les propose à l’assuré qui décide ou non de les exécuter. Ce type de gestion est particulièrement adaptée aux investisseurs avertis qui disposent de peu de temps à consacrer à leurs investissements en assurance vie. Là aussi, des frais supplémentaires sont à prévoir pour bénéficier de ce service.
L’avis de Clémence sur le mode de gestion de l’assurance vie :
Pour choisir le mode de gestion le plus adapté pour votre assurance-vie, demandez-vous quel est l’objectif de votre placement, combien vous comptez investir et combien vous espérez toucher en retour, autrement dit quel rendement des fonds propres vous attendez. Ensuite, demandez-vous toujours quel est votre horizon d’investissement, combien de temps vous comptez laisser cet argent immobilisé. Enfin, il convient également de se pencher sur votre profil de risque. Êtes-vous prêt à perdre ? Combien ? Quelle part de votre patrimoine êtes-vous prêt à risquer ? Les variations des cours, la volatilité des marchés vous pose-t-elle un problème ? En fonction de tous ces paramètres, vous pourrez définir le meilleur type de gestion, c’est-à-dire le plus adapté à votre profil d’investisseur.
Nos conseils pour investir en assurance vie en 2024
Générer de la performance avec une assurance vie
Pour générer de la performance avec une assurance vie, il est essentiel de ne pas se cantonner au seul fonds euros et d’aller chercher le rendement là où il se trouve : sur les marchés financiers et immobilier. Même le meilleur fonds euros ne pourra pas vous permettre de faire fructifier de façon importante votre capital. Il est donc essentiel de se tourner vers les supports en unités de compte et d’investir sur le marché immobilier mais aussi et surtout sur le marché boursier. En effet, les actions sont la classe d’actifs la plus rémunératrice sur le long terme et votre contrat d’assurance vie peut vous permettre d’en tirer profit. Pour maximiser la performance et réduire le risque, il sera judicieux d’investir sur les marchés financiers via des investissements programmés sur les supports en unités de compte adéquats dans la durée. Par exemple, on pourra choisir de sélectionner un ou plusieurs ETF (par exemple sur l’indice MSCI World, sur le Nasdaq, sur le S&P 500, sur l’Eurostoxx, sur le CAC 40, etc.) et investir toujours la même somme à un intervalle donné (100€ tous les mois ou 500€ tous les trimestres par exemple). De cette manière, vous pourrez vous constituer un capital, mais aussi le valoriser dans la durée, grâce à la magie des intérêts composés, tout en lissant le risque et en évitant ainsi d’entrer sur un plus haut.
Attention tout de même, dès lors que votre horizon d’investissement se rapproche, il conviendra de sécuriser vos plus-values en basculant progressivement votre capital assorti de vos gains vers le fonds euros qui est lui à capital garanti.
Multipliez les contrats d’assurance vie
La meilleure assurance vie, c’est celle qui répond parfaitement à vos objectifs d’investissement. Cela peut être particulièrement difficile avec un seul contrat lorsque l’on a plusieurs projets très différents à financer. C’est pourquoi ouvrir un deuxième contrat ou même une troisième assurance-vie peut être une très bonne idée pour gérer au mieux son patrimoine.
Il est en effet tout à fait judicieux d’ouvrir autant de contrats d’assurance vie que l’on a de projets à financer. Cela permettra d’autant mieux de faire correspondre son allocation d’actifs à son projet et à l’horizon d’investissement qui l’accompagne.
Dispatcher son patrimoine entre plusieurs contrats d’assurance vie permet aussi de profiter des points forts des différents contrats proposés aux particuliers. Ainsi, certains affichent des fonds euros plus performants que la moyenne, d’autres permettent d’investir avec un très large choix sur le marché immobilier par exemple ou bien proposent un très vaste panel de trackers, d’autres encore permettent d’opter pour une gestion sous mandat dont les performances passées sont extrêmement intéressantes. L’objectif : aller chercher le meilleur sur chaque contrat ! Cumuler les avantages de chaque assurance vie en multipliant les contrats peut faire une réelle différence dans la gestion de votre patrimoine.
Il est également judicieux, dans une logique de transmission, de multiplier les contrats d’assurance-vie. Par exemple, en ouvrant un contrat pour chaque bénéficiaire, vous éviterez que chacun des bénéficiaires sache ce que vous avez légué à l’autre, ce qui peut être salvateur si tout le monde ne se voit pas attribuer la même somme. En outre, vous pourrez aussi avoir intérêt à ouvrir un ou plusieurs autres contrats après 70 ans car, à ce moment, comme nous l’avons vu précédemment, la fiscalité des versements change et vous aurez peut-être intérêt pour vous y retrouver à mettre en place cette technique.
Pourquoi il est crucial de bien choisir son contrat : la difficile transférabilité du contrat d’assurance vie
Attention, si pendant longtemps un contrat d’assurance vie n’était pas transférable, les choses ont changé depuis mais restent très contraignantes.
Il était auparavant impossible d’ouvrir ouvrir un nouveau contrat en transférant les avoirs détenus sur un ancien contrat. Il était en effet nécessaire de fermer l’ancien contrat pour pouvoir transférer les fonds, ce qui entraînait au passage la perte des éventuels avantages fiscaux.
La loi Pacte s’était donné pour objectif d’assouplir cette règle mais les conditions de transférabilité d’un contrat d’assurance vie sont pour le moins restreintes. De fait, un contrat d’assurance-vie ne peut être transféré que s’il s’agit du même assureur et à condition que le nouveau contrat soit plus récent que le précédent. Il est donc crucial de choisir le meilleur contrat d’assurance-vie dès le départ en s’aidant si besoin d’un comparatif assurance-vie pour sélectionner d’emblée la meilleure assurance vie.
Le cas particulier de l’assurance vie au Luxembourg
Il peut être particulièrement intéressant de souscrire un contrat d’assurance-vie au Luxembourg pour un Français, surtout s’il est expatrié et que sa résidence fiscale n’est pas située en France. En effet, les contrats d’assurance vie luxembourgeois offrent une forte garantie de capital, la possibilité de placements sur une gamme de supports plus étendue qu’en France mais aussi l’opportunité d’avoir des contrats assurance-vie libellés dans une devise autre que l’euro comme le dollar ou le franc suisse par exemple. Le Luxembourg propose également des contrats sur mesure en fonction des aspects juridiques et fiscaux du pays de résidence du souscripteur.
Les contrats d’assurance-vie luxembourgeois sont distribués en France par des banques de compagnies d’assurance ou bien par des conseillers en gestion de patrimoine.
Assurance-vie : les idées reçues à ne pas prendre pour argent comptant
L’assurance-vie, c’est pour les riches
Une assurance-vie est accessible généralement dès 100 euros et il n’est pas obligatoire de mettre en place des versements programmés. Tout le monde peut (et devrait) ouvrir une assurance-vie pour financer ses projets de moyen-long terme. Vous pouvez aussi ouvrir une assurance-vie à votre enfant dès sa naissance.
Avec l’assurance-vie, les fonds sont bloqués
On peut à tout moment, au moins en théorie, retirer les fonds déposés sur un contrat d’assurance-vie, en effectuant des rachats partiels (vous récupérez une partie des sommes) ou un rachat total (vous récupérez l’intégralité des sommes). Néanmoins, trois précisions s’imposent. Pour bénéficier des avantages fiscaux de l’assurance-vie, vous devrez détenir votre contrat pendant au moins 8 ans. Ensuite, sachez qu’il est très difficile de transférer un contrat d’assurance-vie. Enfin, les assureurs peuvent parfois mettre un certain temps avant de vous restituer vos fonds, qu’il s’agisse d’un rachat partiel, ou total, ou bien d’une succession. Les acteurs traditionnels notamment peuvent faire durer la période de restitution des fonds, mais cela est vrai pour bon nombre de placements financiers.
Une assurance-vie n’est pas une assurance décès
Une assurance-vie est un produit d’épargne et non de prévoyance. Elle permet de faire fructifier un capital dans la durée et ce capital peut être à tout moment récupérer par le titulaire du contrat. Mais il est vrai que l’assurance-vie permet aussi de léguer des sommes à un ou des bénéficiaire(s) désigné(s) avec des conditions fiscalement avantageuses. Ainsi, l’assurance-vie permet de transmettre 152 500 € sans droits de succession par bénéficiaire si les versements sur le contrat ont été effectués avant les 70 ans de l’assuré. En revanche, si les versements ont été effectués après les 70 ans de l’assuré, l’exonération de droits de succession ne porte que sur 30 500 euros tous bénéficiaires confondus.
Une assurance-vie, c’est plafonné
Il n’existe pas de plafond de versement pour une assurance-vie. Les sommes que l’on peut détenir sur un contrat sont illimitées. Et l’on peut ouvrir autant de contrats qu’on le souhaite. En revanche, il existe un plafond de garantie des dépôts qui est fixé à 70 000 € par assureur par client, plafond relevé à 90 000 euros si le souscripteur perçoit une rente viagère.
Il existe aussi des plafonds liés aux avantages fiscaux successoraux. L’exonération de droits de succession est de 152 000 euros par bénéficiaire (tous contrats confondus, par binôme souscripteur-bénéficiaire) pour les versements réalisés avant les 70 ans de l’assuré et de 30 500 euros tous bénéficiaires et contrats confondus pour les versements réalisés après les 70 ans de l’assuré.
Assurance-vie ou PER : quel placement pour préparer sa retraite ? En infographie
Si l’assurance-vie est traditionnellement utilisée pour financer ses projets de long terme, il ne s’agit pas forcément du placement le plus avantageux pour préparer sa retraite. Selon votre profil, vous pourrez être amené à privilégier l’assurance-vie ou le PER comme support pour votre épargne retraite. Découvrez dans notre infographie les éléments qui vous permettront de sélectionner l’enveloppe la plus adaptée à la préparation de votre retraite.
Assurance vie : comment investir en période de crise ?
En période de crise, le risque de perte en capital existe sur une assurance-vie. En effet, si celle-ci comporte bien un fonds euros sécurisé qui permet de retrouver son épargne intacte à tout moment et de bénéficier au passage d’une faible rémunération, les supports en unités de compte, eux, ne sont pas des supports à capital garanti et l’investisseur peut, en période de récession, perdre une partie de son investissement.
Attention, ce risque de perte en capital n’est valable que pour les UC et si vous êtes investi uniquement en fonds euros, vous n’êtes pas concerné. En revanche, si vous êtes en partie ou exclusivement investi en unités de compte, il y a fort à parier que vous ayez perdu au plus fort de la crise du Covid-19 une partie des sommes épargnée sur votre contrat. Mais vous les avez très probablement récupérées depuis, et même avez de nouveau engrangé des bénéfices conséquents en 2021 compte tenu du niveau de valorisation particulièrement élevé des actions cette année-là, les grands indices boursiers flirtant tous avec leurs records respectifs. Depuis, les marchés ont subi des corrections qui ont également dû se voir dans l’évolution de votre capital placé en UC, avant de renouer avec une forte croissance à l’automne 2023 qui a propulsé les indices boursiers sur leurs sommets historiques au printemps 2024, avant une nouvelle dégringolade à l’été 2024. Depuis, les indices boursiers se sont repris. Et aux États-Unis, les marchés boursiers sont à leurs sommets, portés par la baisse des taux de la Fed et un très fort dynamisme économique comme en témoignent les très bons chiffres de l’emploi publiés début octobre 2024.
Rappelons cependant que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel et, les cycles économiques se succédant, le risque d’assister prochainement à une correction majeure est loin d’être nul. Et si les marchés sont de nouveau chahutés ? Quel comportement adopter lorsqu’arrive une récession ? Si vous avez perdu une partie des sommes placées en UC sur votre contrat assurance vie et que vous souhaitez limiter la casse, de nombreuses options s’offrent à vous. D’abord, vous pouvez stopper l’alimentation de votre contrat et éventuellement arrêter les versements automatiques le temps que l’orage passe et choisir par exemple de rediriger votre épargne vers un livret épargne. Ensuite, vous pouvez aussi choisir d’allouer l’intégralité des sommes d’ordinaire versées en unités de compte de votre contrat vers le seul fonds euros et lever le pied sur les UC pendant la crise afin de mieux dormir la nuit.
Mais vous pouvez aussi continuer à effectuer vos versements comme d’habitude. En effet, si vous avez un objectif long ou très long terme (financement de la retraite par exemple), les fluctuations qui interviennent à intervalles réguliers sur les marchés boursiers seront lissées sur la durée. Et d’ailleurs, la période de récession peut même être une opportunité pour investir davantage sur le long terme. Vous pouvez en effet, si vous êtes très peu averse au risque, profiter d’une période de turbulence sur les marchés pour charger un peu plus la barque et acheter certains actifs à un prix plus attractif. Ainsi, la stratégie d’investissement de votre argent en temps de crise va avant tout dépendre de vos objectifs, horizon de placement et aversion au risque.
Un assureur peut-il faire faillite en raison de la crise ?
Le secteur de la bancassurance a été impacté en Bourse par la crise du Covid-19. Pourtant, contrairement à la dernière crise des subprimes de 2008 qui était due à une crise du crédit, la crise économique de 2020 a trouvé son origine dans une crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19. Les banques et assureurs n’ont donc pas été les plus touchés à moyen terme, contrairement à des secteurs comme l’aérien ou le tourisme par exemple. Mais les crises économiques pourraient aussi fragiliser le secteur de la bancassurance et inquiéter les détenteurs de contrat d’assurance-vie. Si la récession ne semble pas à l’ordre du jour, impossible de prédire la situation économique dans 1, 2, 3, 5 ou 10 ans.
Rappelons tout de même qu’en cas de faillite d’un assureur, il existe une garantie de dépôt pour les contrats d’assurance-vie. Le Fonds de Garantie des Assurances à la Personne (FGAP) pourra ainsi verser jusqu’à 70 000 euros par déposant et par société d’assurance (90 000 euros en cas de versement de rente viagère) et le double en cas de co-souscription.
Assurance-vie : comment investir avec l’inflation ?
Avec une inflation élevée et persistante, il est recommandé de revoir ses choix en matière d’investissements et de passer son contrat à la loupe. En effet, si les sommes placées sur votre contrat d’assurance-vie sont exclusivement ou en grande partie versées sur le fonds euros, l’inflation pourrait être supérieure au rendement de votre placement.
Or, si le rendement du placement est inférieur à l’inflation, cela signifie ni plus ni moins que l’épargnant, en laissant ces sous sur ce support, perd en pouvoir d’achat. Si le rendement de votre fonds euros vous paraît bien trop faible au regard du taux d’inflation, peut-être faudra-t-il envisager un report vers les supports en unités de compte. Mais attention, cela n’est pas sans danger puisque le capital n’est pas garanti ! L’investisseur est en effet pris entre deux feux : d’un côté, un fonds euros qui, s’il affiche un rendement trop faible, permet de conserver sa mise mais entraîne une perte du pouvoir d’achat ; de l’autre, des supports en unités de compte qui peuvent permettre de valoriser son capital mais qui pourraient bien subir une correction, préjudiciable aux investisseurs.
Comment investir en assurance vie avec des marchés au plus haut ?
Au mois de mai 2024, les principaux indices boursiers mondiaux étaient à leur plus hauts niveaux historiques. Le CAC 40 culminait à plus de 8 100 points, tout proche de ses sommets, tandis que le Dow Jones avait dépassé la barre des 40 000 points et que le Nasdaq s’était hissé jusqu’aux 16 855 points, … Si la situation a bien changé, dès juin 2024 en Europe, avec un décrochage très net, en particulier en France, puis un recul marqué des bourses US au mois d’août 2024, cet automne 2024 permet aux indices américains de renouer avec leur plus haut, portés par la baisse des taux d’intérêt dans un contexte économique encore très dynamique comme en témoignent la vitalité du marché de l’emploi outre-Atlantique. Et même la Chine qui n’arrivait pas à redécoller depuis le Covid voit son économie reprendre et ses marchés boursiers s’envoler après l’annonce de plans de relance massifs. Difficile dans ces conditions de savoir comment investir sur les marchés financiers.
Une telle situation n’est pas simple. Dans ces circonstances, il peut sembler plus sage de revenir aux fondamentaux et de sécuriser des gains si vous avez un projet à court terme à financer et de ne pas vous soucier des turbulences des marchés financiers en continuant à investir régulièrement sur les marchés (via des versements programmés par exemple) si vous avez un horizon d’investissement moyen-long terme. Attention tout de même, dans ce cas, lorsque la correction survient, vous essuyez une perte en capital.
Ceux qui ont un horizon d’investissement long terme et un profil de risque adapté peuvent aussi avec des marchés au plus haut choisir de lever le pied et soit réduire la voilure au niveau des versements sur leur contrat, soit opter pour un versement sur le fonds euros uniquement, afin d’investir massivement sur les UC quand la correction a lieu et que les niveaux de valorisation sont plus raisonnables.
Les investisseurs avec une stratégie momentum pourront eux au contraire décider de favoriser les UC avec les marchés boursiers au plus haut, à leurs risques et périls.
Dans tous les cas, il vaut mieux être conscient des risques et bâtir une allocation d’actifs correspondant à son horizon d’investissement, son profil de risque et ses convictions.
L’assurance-vie, est-ce risqué ?
L’assurance-vie comporte un fonds euros garanti en capital, qui permet à tout moment de retrouver intactes les sommes déposées. Mais elle peut aussi être complétée (ou exclusivement investie) en supports sur les unités de compte qui comportent elles un risque de perte en capital. L’assureur s’engage sur le nombre d’unités de compte mais en aucun cas sur leurs valeurs qui varient à la hausse comme à la baisse au gré des fluctuations des marchés financiers puisqu’elles peuvent être investies en actions, obligations, immobilier, matières premières, etc.
Notez que le capital peut être progressivement sécurisé au fur et à mesure que votre horizon d’investissement se rapproche en basculant les plus-values réalisées sur le fonds euros. Il est également indispensable de rappeler que le rendement potentiel d’un placement est lié au risque. Plus un placement est risqué, plus celui-ci affiche une performance potentielle élevée. À l’inverse, moins un placement est risqué, moins la performance sera élevée. Il est donc nécessaire, en cas d’investissement de long terme, de prendre un peu de risque pour espérer valoriser son capital dans la durée.
Quelques questions sur l’assurance vie ?
Qu’est-ce que l’assurance vie ?
Une assurance-vie est un support d’épargne fiscalement avantageux, composé d’un fonds euros à capital garanti et d’unités de compte (UC) plus risquées mais aussi potentiellement plus rémunératrices, dont les fonds, au décès de l’assuré, sont versés à son ou ses bénéficiaires.
Pourquoi ouvrir une assurance vie ?
Ouvrir une assurance-vie, c’est souscrire à un support d’épargne très accessible, qui présente de nombreux avantages fiscaux, polyvalent, dont la répartition fonds euros à capital garanti et unités de compte permet de diversifier ses avoirs et de financer tous type de projets.
Comment ouvrir une assurance vie ?
Déterminez le courtier (ex : Bourse Direct, BforBank, etc.), la banque ou l’assureur chez qui souscrire votre contrat, choisissez le contrat correspondant à vos objectifs et indiquez le(s) bénéficiaire(s), versez un montant initial et définissez d’éventuels versements périodiques avec la répartition que vous souhaitez entre fonds euros et unités de compte.
Comment choisir un contrat assurance vie ?
Votre choix doit reposer sur 4 critères essentiels : le(s) fonds euros proposé(s), le choix en matière d’unités de compte, les options de gestion comme la gestion sous mandat ou conseillée et enfin, les frais du contrat.
L’assurance vie, est ce risqué ?
L’assurance-vie est composée d’un fonds euros sans risques et/ou d’unités de compte plus risquées mais affichant aussi un potentiel meilleur rendement. À vous de définir selon votre profil de risque et vos objectifs d’investissement la répartition optimale entre ces deux poches.
Quel risque pour mon assurance vie ?
L’assurance-vie présente, au travers des unités de compte (UC), un risque de perte en capital. Si une crise économique entraînait une récession particulièrement dure, le risque de faillite de l’assureur pourrait être posé. Toutefois, ces risques sont à relativiser car, sur le long terme, votre contrat d’assurance-vie devrait afficher des performances positives et, en cas de faillite de l’assureur, vous pourriez bénéficier d’une garantie de 70 000 euros minimum.
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